Neuchâtel: On ne calomnie pas ses filles impunément

Diffamation, calomnie, menaces et tentative de contrainte: ces chefs d’accusation ont été retenus à Neuchâtel par le Tribunal régional à l’encontre d’un père de famille. Son tort: avoir placardé des affiches à l’adresse de ses filles pour leur signifier que faute d’un accord, elles n’auraient «plus la paix, jamais».

Sur ses affiches, le prévenu accusait ses filles de l’empêcher de voir ses petits-enfants et de bloquer de l’argent économisé pour sa retraite. Il menaçait de les dénoncer pour la construction illégale d’une terrasse devant un chalet valaisan.

«ArcInfo» a assisté à l’audience: «Il ne peut pas agir autrement qu’en se montrant menaçant», a dit la plaignante au sujet de son père. Celui-ci s’est opposé à l’ordonnance pénale du Ministère public qui l’a condamné, sans contester les faits: c’est bien lui qui a placardé des affiches l’hiver dernier, sur les lieux de domicile et de travail de ses deux filles.

Il s’est avéré que le père avait lui-même fait construire illégalement la terrasse du chalet valaisan… Le juge l’a condamné à une peine privative de liberté de 80 jours et à une peine pécuniaire de 20 jours-amendes à 40 francs, sans sursis. Le prévenu a fait appel de ce jugement.