EnquêteLa forêt est précieuse pour les Suisses
Les résultats du dernier monitoring socioculturel des forêts montrent que «presque la totalité de la population suisse (95%) se rend en forêt, le plus souvent de manière régulière».

De nombreuses personnes se sentent plus détendues après être allées en forêt.
AFPCe 21 mars, au lendemain de l’équinoxe de printemps que MétéoSuisse prévoit «chaud» et ensoleillé, c’est la Journée internationale des forêts. À cette occasion, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a présenté les derniers résultats du monitoring socioculturel des forêts (WaMos 3), réalisé tous les dix ans. Ces derniers dévoilent que «les forêts ont une grande signification pour la population suisse».
L’enquête révèle que «presque la totalité de la population suisse (95%) se rend en forêt, le plus souvent de manière régulière. Cette nouvelle valeur record s’explique par le contact avec la nature, l’air frais et la distance par rapport au quotidien que les forêts offrent», détaille le communiqué. D’autres répondants ont mentionné la forêt comme lieu d’observation de la nature, de tranquillité ou pour la pratique d’un sport.

Les motifs de visite en forêt, en comparaison avec l’enquête d’il y a dix ans.
OFEV – 2022Si une grande majorité des sondés se sentent plus détendus après s’être rendus en forêt, l’OFEV note que la part de ceux «qui ne se sentent jamais dérangés en forêt a fortement baissé (53,5% en 2020 contre 74% en 2010)». Les principales causes évoquées pour expliquer ce phénomène sont: les déchets, les destructions, les actes de vandalisme, les célébrations de fêtes et les cyclistes. Un phénomène qui n’empêche pas que les personnes interrogées soient globalement «très satisfaites de leur visite en forêt».
Des fonctions précieuses
L’enquête de l’OFEV montre encore que pour la population suisse, «la principale fonction de la forêt est d’offrir un habitat à la flore et à la faune (92,6%). Les fonctions de production d’oxygène (83,7%), de protection contre les dangers naturels (83,6%) et d’atténuation des changements climatiques (79,2%) sont également largement reconnues».
Enfin, les sondés estiment que «la santé de la forêt s’est nettement dégradée au cours des 20 dernières années». L’OFEV note que cette appréciation est similaire à celle de 1997, alors qu’en 2010, ils avaient jugé que l’état de la forêt était stable. C’est dans le sud des Alpes qu’est perçue la plus forte dégradation de la santé de la forêt.

Appréciation de la santé de la forêt
OFEV – 2022L’inquiétude de la population s’explique par «les conséquences visibles des changements climatiques sur les forêts, comme la sécheresse ou les tempêtes» explique l’OFEV avant de conclure que «la population perçoit ces changements comme étant la cause principale des menaces pesant sur les forêts (32%)».