Mondiaux d’athlétisme 2023: Le digestif: l’essentiel de la sixième journée

Grand espoir de médaille dans le camp helvétique, Simon Ehammer a manqué ses trois essais à la longueur en finale. L’Appenzellois est revenu sur sa soirée manquée. Interview:

Simon Ehammer, on imagine un profond sentiment de frustration...

Cela fait mal d'être éliminé après trois essais et de ne pas accrocher le top 8, alors que je sais que j'avais clairement le potentiel pour sauter pour une médaille. Je ne sais pas si j'aurais pu sauter 8m52 (or de Miltiadis Tentogolou) ou 8m50 (argent de Wyne Pinnock). Mais le bronze à 8m27 (Tajay Gayle), ça aurait été clairement jouable, surtout au vu de mon deuxième saut, finalement mordu de justesse. Et ça fait mal...

Pourquoi avez-vous discuté si longtemps avec les juges, après votre deuxième essai manqué? 

J'ai discuté avec les juges à propos de la technique et de la validité des essais. Avant on avait de la plasticine, on savait exactement s'il y avait une empreinte de pointe ou pas et c'était plus clair pour un essai valable ou manqué.Avec la nouvelle technique, il y a une ligne virtuelle détermine la validité du saut. Et c'est l'interprétation du juge. C'est un système plus sévère. En tant qu'athlète, on perd la possibilité du saut parfait selon moi. Mais ce sont les nouvelles règles et il faut les accepter... Et si j'avais eu mon pied un centimètre plus en arrière, mon essai aurait été validé. 

Est-ce que cet échec change quelque chose pour la prochaine saison?

Non, mon plan est identique. Là, maintenant, j'ai surtout besoin de vacances avant d'attaquer la longue prochaine saison. Il y aura beaucoup d'échéances, avec Götzis (décathlon) en mai, les Européens de Rome en juin et les Jeux olympiques à Paris en août. 

Ditaji Kambundji, trop courte, n’a été que spectatrice lorsque la Jamaïcaine Danielle Williams a créé la surprise en devenant championne du monde du 100 m haies en 12’’43, juste devant la Portoricaine Jasmine Camacho-Quinn (12’’44), championne olympique en titre. La championne du monde en titre, la Nigériane Tobi Amusan, a terminé 6e en 12’’62, juste devant Ditaji Kambundji, 7e avec un chrono de 12’’70.

La Bernoise de 21 ans, néophyte en finale, n’a pas livré une course à la hauteur de ses espérances. Mais la soeur cadette de Mujinga Kambundji quitte Budapest avec un nouveau statut. «Cette première finale et tous les moments forts que j’ai vécus à Budapest me donnent envie d’aller encore plus haut. Je très motivée pour la suite», en faisant notamment allusion aux JO de Paris en 2024. 

Le champion du monde du 100 m Noah Lyles et plusieurs autres sprinters ont été impliqués dans une collision entre deux voiturettes – utilisées notamment pour transporter les athlètes depuis le stade d’échauffement – autour du stade des Championnats du monde d’athlétisme de Budapest jeudi quelques instants avant les des demi-finales du 200 m.

L’une des deux voiturettes transportait des sprinters de la première série des demi-finales du 200 m. En raison de cet incident, l’ordre des séries a été inversé, mais tous les athlètes ont finalement pu prendre part à leur course. 

Femke Bol a réagi en immense championne. Cinq jours après sa chute dans les ultimes mètres du relais 4 x 400 m mixte, alors qu’elle était à lutte pour une médaille d’or, la Néerldandaise a plus qu’assumé son statut d’immense favorite sur le 400 m haies. 

A 23 ans, la vice-championne du monde 2022 et médaillée de bronze olympique 2021 s’est offert son premier titre mondial. L’athlète entraînée par le Fribourgeois Laurent Meuwly a couru en 51’’70, reléguant à plus d’une seconde sa dauphine américaine Shamier Little (52’’80) et la Jamaïcaine Rushell Clayton, 3e de l’épreuve en 52’’81.

«Ce n’était pas évident d’oublier mon échec du relais mixte, mais j’ai été bien soutenue par mon entourage, a expliqué la Néerlandaise. Je suis restée confiante car je savais que je pouvais me racheter sur le 400 m haies.»

William Reais (24 ans) n’est logiquement pas parvenu à se qualifier pour la finale du 200 m des Championnats du monde à Budapest. Le Grison, 21e chrono au total, a pris la 8e et dernière place de sa série des demi-finales (en 20’’67), loin de son record personnel (20’’24).

Jonas Raess (29 ans) n’est pas parvenu à se qualifier pour la finale du 5000 m aux Championnats du monde, disputés à Budapest. Le Zurichois, quintuple champion de Suisse de la distance, a pris la 22e place sur l’ensemble des deux séries qualificatives, en 13’37’’84, loin de son record personnel (13’13’’83).

Les coaches de Swiss Athletics ont dévoilé leurs sélections pour les relais 4 x 100 des Mondiaux d’athlétisme de Budapest. Chez les femmes, la Lausannoise Melissa Gutschmidt sera alignée aux côtés de Natacha Kouni, Salomé Kora et Géraldine Frey lors des séries prévues vendredi à 20h00. La Vaudoise Léonie Pointet - qui a réalisé son meilleur temps personnel sur 200 m (23’’16) mercredi sur 200 m et a manqué la qualification en demies pour 13 centièmes - est remplaçante. Côté masculin, les séries éliminatoires se dérouleront à 19h30 avec le Fribourgeois Pascal Mancini, qui a été retenu aux côtés du Neuchâtelois Bradley Lestrade, du Genevois Felix Svensson et du Schaffhousois Enrico Güntert. Le Bâlois Finley Gaio est remplaçant.