Pénurie en vue?«Nous restons pour l’instant dépendants de l’énergie nucléaire»
Le président du PLR Thierry Burkart plaide pour investir dans les centrales nucléaires existantes pour lutter contre la pénurie d’électricité tant que le développement des énergies renouvelables n’est pas réalisé.

Thierry Burkart.
Nicole PhilippDans une interview au SonntagsBlick du jour, le président du PLR Thierry Burkart (AG), estime qu’en matière d’approvisionnement d’énergie «il est urgent d’aller de l’avant!». De son avis, «si nous voulons un approvisionnement en électricité sûr, nous dépendrons encore pendant des années de l'énergie nucléaire existante.»
Comme le rappelle l’Argovien, si on ne peut plus construire de nouvelles centrales, celles qui existent peuvent être exploitées tant que leur sécurité est garantie. Il souhaite donc la création d’ un cadre réglementaire «conçu de manière à ce que les investissements nécessaires à la sécurité de ces centrales soient rentables pour les exploitants».
Projets d’énergie renouvelable : accélérer les procédures de recours
Quant au développement des énergies renouvelables, le conseiller national estime qu’il faut identifier de manière ciblée les projets les plus importants pour la sécurité d’approvisionnement de la Suisse. A cette fin, il souhaite une simplification et accélération des procédures de recours au niveau de la loi afin de permettre la réalisation plus rapide de ces projets. Actuellement, construire une grande centrale hydroélectrique prend environ 20 ans. C’est «beaucoup trop long!», selon Thierry Burkart, qui ajoute que le pays a néanmoins besoin «de toutes les technologies, y compris de l'énergie nucléaire, sinon nous serons bientôt dans le noir.»
Besoin urgent de centrales à gaz
De plus, la Suisse a besoin «le plus vite possible, pour une phase de transition, de centrales à gaz de pointe, mais qui peuvent également fonctionner au pétrole», selon le PLR. D’où l’urgence de supprimer les obstacles légaux au développement rapide de projets d’énergies renouvelables. Thierry Burkart appelle donc les partis de gauche à mettre fin «à leur politique d'obstruction» qui a pour conséquence «qu'il n'y a toujours pas de grandes installations photovoltaïques en montagne et que différents barrages existants n'ont pas pu être aménagés.»
«Une panne d'électricité de longue durée aurait des conséquences catastrophiques pour la société et notre économie, conclut-il. Les exploitants ont beaucoup investi dans ces centrales au cours des dernières années. Ils continueront à le faire si les obstacles législatifs sont levés.»