États-UnisL’ADN de l’assassin découvert dans un coquillage
Le meurtrier d’une femme a été démasqué 20 ans après son crime grâce à un prélèvement effectué dans une conque, qui était l’une des armes du crime.


Le meurtrier avait glissé ses doigts dans la conque pour s’en servir comme arme et frapper la malheureuse avec les pointes. Image prétexte.
Getty Images/iStockphotoLe 23 mars 2001, Rose Marie Moniz, est retrouvée baignant dans une mare de sang dans sa salle de bains à New Bedford, dans le Massachusetts (USA). C’est son père qui l’a trouvée ainsi, alors qu’il venait l’emmener à un rendez-vous chez le médecin. Les enquêteurs déterminent qu’elle a été battue à mort avec un tisonnier, une conque et une bouilloire en fonte. Son sac à main a été vidé par terre et l’argent a disparu.
Deux suspects avaient été envisagés, mais l’enquête n’avait rien donné. Le meurtre sauvage de cette mère célibataire est devenu une vieille affaire non résolue, un cold case. Mais le demi-frère de la victime vient d’être inculpé par un grand jury pour cet assassinat, rapporte CBS. Il a été confondu par son ADN.
Profil comparé avec une base de données
L’unité qui s’occupe des cold cases avait rouvert le dossier en 2019. Elle avait alors remarqué que les blessures au visage de la victime avaient été provoquées par les épines de la conque. Donc le meurtrier devait avoir enfilé ses doigts dedans pour s’en servir comme arme. En faisant un prélèvement à l’intérieur du coquillage, les enquêteurs ont trouvé de l’ADN. Ils sont parvenus à reconstituer un profil et, grâce aux nouvelles méthodes de recherches dans les bases de données généalogiques, ils ont identifié David Reed, âgé aujourd’hui de 53 ans. L’homme aurait même été l’un des porteurs du cercueil de sa belle-sœur, en 2001.
Selon les procureurs, Reed a également été inculpé pour la tentative de meurtre et le vol d’une autre femme de New Bedford en 2003. L’homme est en prison en attendant d’être traduit en justice vendredi matin. «Grâce aux efforts de mon unité Cold Case, ainsi qu’aux détectives de notre unité de police d’État et de la police de New Bedford, nous avons pu apporter un certain soulagement à la famille de la victime, qui a souffert au cours des 20 dernières années de ne pas savoir ce qui était arrivé à Mme Moni.», a déclaré le procureur du district de Bristol.
«J’ai toujours dit à ma mère et à mon père que nous allions découvrir qui c’était, a déclaré le frère aîné de Rose Marie Moni. Je suis content qu’ils ne soient plus là pour le savoir, parce que cela les aurait tués».