Royaume-UniEpinglé pour ses liens avec un paradis fiscal, Cox réagit
Mercredi, le député conservateur anglais Geoffrey Cox, qui a travaillé pour les Îles vierges britanniques, aux Caraïbes, a donné des explications sur cet emploi.

Geoffrey Cox affirme que le poste qu’il a occupé aux Caraïbes l’a été avec «l’approbation du procureur général d’Angleterre».
ReutersLe député britannique pointé du doigt pour ses activités très lucratives dans un paradis fiscal s’est défendu mercredi d’avoir enfreint les règles, face à ces accusations qui viennent alimenter les accusations de favoritisme à l’encontre du Parti conservateur au pouvoir.
Geoffrey Cox, également avocat, a gagné jusqu’à 900’000 livres sterling (1,11 million de francs) en conseillant le gouvernement des Îles vierges britanniques, travaillant près d’un mois à plus de 6000 kilomètres de sa circonscription et votant à distance au Parlement, a révélé mardi le «Daily Mail».
Il se défend
Dans un communiqué, il reconnaît avoir «conseillé le procureur général et le gouvernement» de ce territoire dans le cadre d’une «enquête publique» sur de potentiels faits de corruption et d’abus de pouvoir.
Il assure que cette mission a été acceptée avec «l’approbation du procureur général d’Angleterre» et que l’endroit où il se trouvait «n’avait aucune importance puisqu’il n’était pas souhaitable à ce moment-là de se rencontrer en personne», à cause du Covid-19.
Concernant le vote à distance, l’avocat indique que le représentant de son parti chargé de veiller au bon déroulement des votes lui avait assuré que c’était «approprié».
Code de conduite parlementaire bafoué
Accusé aussi d’avoir enfreint le code de conduite parlementaire en participant le 14 septembre depuis son bureau de député à une audience en ligne pour l’enquête publique, en parallèle d’un vote au Parlement, Geoffrey Cox n’a pas nié les faits, mais a assuré «ne pas estimer avoir enfreint les règles».
Ces révélations tombent au plus mal pour le gouvernement conservateur de Boris Johnson, déjà en pleine tempête en raison d’une série de révélations sur la conduite de ses élus. La semaine dernière, il avait indigné l’opposition et une partie de sa majorité pour avoir voulu modifier les règles parlementaires afin d’éviter des sanctions au député tory Owen Paterson pour ses activités de lobbying.
Johnson se dérobe
Depuis, la presse épluche les activités des élus et multiplie les révélations. À la suite de ce scandale, le Premier ministre Boris Johnson, lui-même accusé dans le passé de prendre des libertés avec les règles, a été critiqué pour s’être dérobé en ne participant pas à un débat convoqué en urgence lundi au Parlement sur le sujet.
Interrogé mercredi sur la chaîne SkyNews, le ministre de la Santé Sajid Javid a estimé que les députés avaient le «droit» à la flexibilité» d’un deuxième emploi, mais qu’ils se devaient d’être en retour «complètement transparents, ouverts et suivre toutes les règles».