Hockey sur glace - Il y a eu match: Stephan vs Berra

Reto Berra, excellent depuis le début de la série de play-off contre Lausanne, a remporté son duel à distance avec Tobias Stephan, de retour devant les filets du LHC après avoir été laissé au repos lors du troisième match qui avait duré 105 minutes. En l’absence de Luca Boltshauser (annoncé blessé jeudi) et malgré sa fraîcheur, Stephan a vécu une soirée compliquée et concédé une défaite frustrante avec le LHC. 

Le portier du Lausanne HC aurait dû être l’atout «fraîcheur» dans le jeu des Lions. Reposé puisqu’il n’avait pas joué mardi à Fribourg lors d’un troisième acte qui s’était terminé durant la troisième prolongation de la soirée, Stephan n’a pas réussi à apporter ce petit supplément d’âme à son équipe. Dans un match qui n’a généré que peu de tirs dans chaque camp (22-19 en faveur de Gottéron), le gardien du LHC a été cueilli à froid par Julien Sprunger en powerplay en début de deuxième période.

Il n’a rien pu faire ensuite sur le curieux 0-2, une sorte d’«aile de pigeon» de Sandro Schmid. Pour ne rien arranger, il n’a pas été en mesure de faire l’arrêt déterminant qui aurait peut-être pu changer quelque chose jeudi soir: lorsqu’Andreï Bykov, en infériorité numérique, s’est présenté en solitaire pour inscrire le 1-3. Le but de trop qui a définitivement brisé l’élan et les espoirs des Lions. Reste que le LHC n’a pas perdu par la faute de son gardien. S’il est mené 1-3 dans la série et se retrouve déjà au bord de l’élimination, la principale raison se trouve dans son power-play de plus en plus lamentable et non pas devant ses propres filets. 

Le gardien international des Dragons a sans doute passé sa soirée la plus tranquille depuis le début des play-off. Et cela tombait plutôt bien pour lui après avoir passé 105 minutes sur la glace deux jours plus tôt. Reto Berra n’a fait face qu’à 19 tirs lausannois en 60 minutes de jeu lors de l’acte IV. Le deuxième tiers? Vingt bonnes minutes de régénération active avec seulement trois tirs en direction de sa cage, dont un de son propre coéquipier Sandro Schmid qui s’est transformé en autogoal.

Sa seule contrariété, hormis ce but gag encaissé, aura été une obstruction de son futur coéquipier Christoph Bertschy sanctionnée de deux minutes. Berra en a-t-il rajouté pour obtenir la pénalité? C’est bien possible, mais cela fait aussi partie de l’arsenal de la majorité des gardiens de National League. Un power-play? Les Dragons ont évidemment bondi sur l’occasion pour ouvrir le score en supériorité numérique, comme cela a d’ailleurs été le cas à chaque manche de la série. Pour Lausanne, qui doit déjà dépenser énormément d’énergie pour se créer des occasions de qualité face une défense fribourgeoise parfaitement en place, le dernier obstacle à franchir – nommé Reto Berra – reste pour l’instant un casse-tête. Si Gottéron n’est plus qu’à un succès de la demi-finale, c’est à son gardien et à l’efficacité diabolique de son power-play qu’il le doit avant tout.