Guerre en UkraineAprès les frappes, l’aide militaire occidentale s’accélère
L’Ukraine continue d’engranger l’aide militaire de ses alliés occidentaux pour la défense du ciel face aux frappes russes. Moscou attend une offre de médiation de la part de la Turquie.

L’Ukraine s’est félicitée du soutien de ses alliés.
AFPL’Ukraine, qui a affirmé avoir repris plusieurs localités aux Russes dans le sud du pays, s’est félicitée du soutien de ses alliés occidentaux. Ceux-ci ont promis de livrer «dès que possible» des moyens de défense antiaériens après la vague de bombardements. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a assuré que la fourniture de ces systèmes à même de neutraliser les missiles russes dans le ciel ukrainien était «la priorité».
Le G7 et le FMI ont réaffirmé mercredi qu’ils soutiendraient l’Ukraine «le temps nécessaire» afin de faire face aux conséquences économiques de l’invasion russe, qui se chiffrent en milliards de dollars. «La question clé est de couvrir notre déficit budgétaire et de reconstruire rapidement les infrastructures» détruites, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne, remerciant les pays alliés.
Nouvelles promesses de Londres et Paris
Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, a salué «une nouvelle ère de la défense aérienne» avec l’arrivée du système «Iris-T d’Allemagne» et la livraison prochaine de «NASAMS américains». Le Royaume-Uni a annoncé jeudi qu’il fournirait à l’Ukraine des missiles de défense antiaérienne supplémentaires et notamment des munitions capables d’abattre des missiles de croisière.
Le président français Emmanuel Macron a également promis dans la soirée «des radars, des systèmes et des missiles» antiaériens, sans préciser quand ils seraient livrés. Il a répété que la France travaillait avec le Danemark à l’envoi de six canons Ceasar, en plus des 18 déjà livrés.
Rencontre entre Poutine et Erdogan
Dans le même temps, les 27 membres de l’Union européenne ont donné leur accord à l’organisation d’une mission militaire pour former les forces ukrainiennes dans plusieurs États membres. Quelque 15’000 militaires devraient être concernés dans un premier temps, selon deux diplomates.
De son côté, le Kremlin a indiqué mercredi s’attendre à ce que le président turc Recep Tayyip Erdogan fasse à son homologue russe Vladimir Poutine une proposition concrète de médiation sur le conflit à l’occasion de leur rencontre jeudi au Kazakhstan. «Erdogan va probablement officiellement proposer quelque chose», a déclaré le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.
«Lourds bombardements» à Mikolaïv
Dans la région de Kherson, cinq nouvelles localités ont été reconquises, a indiqué mercredi la présidence ukrainienne. Cela constituerait un nouveau revers pour l’armée russe. Le ministère russe de la Défense a lui assuré avoir repoussé les Ukrainiens dans la petite poche de la région de Kharkiv (nord-est) encore sous contrôle de Moscou, dans le nord de la région de Kherson et dans les régions orientales de Donetsk et Louhansk.
Le maire de Mikolaïv, Oleksandr Senkevych, a affirmé jeudi sur Telegram que la ville avait subi dans la nuit de «lourds bombardements». Les deux étages supérieurs d’un immeuble résidentiel de cinq étages ont notamment été détruits. Dans l’Est, les autorités ukrainiennes ont annoncé la découverte de deux charniers dans des villes de la région de Donetsk récemment reprises aux troupes russes.