FootballSion perd deux points à la 97e minute
Devant 9500 spectateurs, le club valaisan a été rejoint par le FC Zurich dans la confusion (1-1). Dans une partie à haute tension, Tramezzani et Marquinhos ont été expulsés.


Wesley a ouvert le score face à Zurich, dimanche à Tourbillon.
Urs Lindt/freshfocusAprès deux sorties que l’on avait pu qualifier de prometteuses en 2022, Sion avait brutalement rechuté il y a une semaine en s’inclinant à Lucerne. Fallait-il voir là l’expression d’un simple accident de parcours ou la fragilité d’une équipe incapable de reproduire un niveau de performance convenable sur la durée?
Pour les Valaisans, la réception du FC Zurich devait servir d’utile juge de paix sportif. Et la réponse est sans équivoque. Quand il affiche de pareilles qualités de solidarité, Sion peut espérer réaliser des miracles. C’est ce qu’il pensait réussir en infligeant à Zurich sa première défaite depuis le 27 septembre à Bâle. Avant qu’un penalty sifflé par la VAR dans les ultimes secondes des arrêts de jeu (faute de Cavaré sur Gogia) n’offre aux visiteurs un point inespéré.
A Tourbillon, où le visiteur, porté par plus de 1000 fans zurichois ayant annexé le kop leur étant réservé et ses environs, n’était pas seul, l’ambiance et les chants descendus des gradins ont souvent suppléé la qualité du spectacle offert. Pour l’occasion, Tramezzani était revenu à une défense à trois en raison de la blessure de Ndoye, un système qu’il avait déjà expérimenté au début de son troisième mandat, contre ce même FCZ d’ailleurs.
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Trop de déchet technique
Si sa formation, mûe par un évident souci de bien faire, allait offrir quelques phases de jeu intéressantes en première période, ses joueurs devaient surtout être pénalisés par un trop important déchet technique, notamment à la relance. Résultat: aucun tir cadré lors des 45 minutes initiales mais déjà beaucoup de cartons jaunes (4) et une frayeur lorsque Fickentscher se “trouva” sur un ballon en cloche qui devait rebondir sur son pied avant de filer en corner (42e). Pour Zurich, l’occasion la plus nette échut à Guerrero, dont la frappe, à la conclusion d’un magnifique mouvement, flirtait avec le poteau (45e).
Équilibrée et accrochée, la rencontre allait le demeurer, Sion gênant l’expression du leader sans parvenir à se montrer dangereux. Jusqu’à ce pied de Brecher sauvant les siens devant une tentative de Marquinhos (61e) suivie d’un tir violent de Baltazar. Un double échauffement avant le chef d’œuvre estampillé Wesley. Le petit Brésilien s’enfonçait dans la défense avant de repiquer au centre et d’adresser une frappe croisée imparable.
L’arbitre perd le contrôle
Alors que la tension s’invitait jusque sur la touche, ce but eut le don de faire basculer le match dans une autre dimension, échappant au contrôle du pourtant expérimenté M. Schärer. Les règlements de compte se multiplièrent, ce qui devait coûter leur place à Paolo Tramezzani (expulsé pour s’être frotté de trop près avec le banc adverse dans une embrouille qui voyait aussi un membre du staff adverse écoper d’un carton rouge) et Marquinhos, suite à l’intervention de la VAR après un début de bagarre générale provoqué par l’énergique tacle du Brésilien sur Omeragic.
Pour Sion, réduit en infériorité numérique, restait plus de 20 minutes à tenir. Ce qu’il fit avec toute la rage de l’espoir. Un pied, une tête, un corps et parfois la chance devaient longtemps retarder l’inéluctable. Jusqu’au coup de massue reçu à la 97e minute. Après avoir résisté à tout et alors qu’il pensait tomber le leader, Sion devait se contenter d’un frustrant partage des points dans la confusion. Parfois détestable au niveau de son état d’esprit, Zurich possède toujours la chance qui fait les champions.