Football: Mazikou: «J’apporte ce que je peux, sans me comparer à Clichy»

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FootballMazikou: «J’apporte ce que je peux, sans me comparer à Clichy»

Le latéral gauche de Servette parle de lui et de ce match contre Sheriff Tiraspol en Europa League, ce jeudi soir (18 h 45).

Daniel Visentini
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Daniel Visentini
Bradley Mazikou trouve ses marques au Servette FC après des débuts compliqués. Depuis neuf matches et la blessure de Baron, il est inamovible au poste de latéral gauche.

Bradley Mazikou trouve ses marques au Servette FC après des débuts compliqués. Depuis neuf matches et la blessure de Baron, il est inamovible au poste de latéral gauche.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

Depuis le 27 septembre, il y a là un joueur qui ne quitte plus le terrain. La blessure d’Anthony Baron, de retour avec le groupe depuis quelques jours seulement, a placé Bradley Mazikou sous les feux de la rampe, sans discontinuer, titulaire inamovible. Six matches de Super League, deux d’Europa League, un de Coupe de Suisse (120 minutes contre SLO): il n’est sorti qu’une fois avant le coup de sifflet final de ces neuf rencontres, c’était à la 60e à Lugano. De quoi tirer la langue?

«C’est toujours mieux de jouer, non?, sourit Mazikou. Je fais attention à la récupération, mais je veux toujours tout donner. Et puis on discute avec l’entraîneur. Il demande comment on se sent, physiquement.»

«On discute avec l’entraîneur. Il demande comment on se sent, physiquement.»

Bradley Mazikou, joueur du Servette FC

Il est toujours prêt

Et alors, justement, après neuf matches de suite, comment se sent-on? «Moi, je suis toujours prêt, je n’ai pas peur d’enchaîner», tranche le latéral. Sans savoir s'il sera à nouveau titulaire ce jeudi soir contre le Sheriff, en Europa League. Weiler le laissera-t-il souffler, même s’il n’a que peu de solutions de rechange à disposition (Baron vient à peine de retrouver le groupe)?

Il n’empêche: Mazikou a aujourd’hui trouvé des automatismes, des repères. Le Bradley de l’été, fébrile, se transforme gentiment en un joueur qui apporte toujours beaucoup offensivement, mais qui gère mieux ses placements défensifs.

Le regard de Weiler

René Weiler le sait, il a vu l’évolution. «Oui, au début, c’était difficile pour lui, il a fallu un temps d’adaptation, explique-t-il. Mais c’est normal quand on arrive dans un nouveau club. Aujourd’hui, je suis très heureux de ce qu’il apporte. J’aime aussi sa personnalité et son implication dans le vestiaire, ce qu’il y dit.»

«J’aime sa façon d’encourager les jeunes, son comportement avec le groupe. Son expérience internationale est un atout.»

René Weiler, entraîneur du Servette, qui parle de Mazikou

Il y dit quoi? Sourire de René Weiler. «Je ne veux pas tout raconter, mais il parle bien, assure l'entraîneur. J’aime sa façon d’encourager les jeunes, son comportement avec le groupe. Son expérience internationale est un atout.»

Et Bradley Mazikou: comment regarde-t-il tout cela, son évolution et la place qu’il commence à prendre dans le groupe? «Une forme d’adaptation était nécessaire, oui, lance-t-il. Après, il y a un groupe solidaire, cela aide. Et les résultats positifs qui se sont enchaînés facilitent aussi les choses.»

«Il y a un groupe solidaire, cela aide. Et les résultats positifs qui se sont enchaînés facilitent aussi les choses.»

Bradley Mazikou, joueur du Servette FC

L'ombre de Clichy

Servette a maintenant un latéral gauche qui défend mieux et qui s’engage offensivement dans de meilleures conditions. Tout n’est pas parfait, il y a encore du travail, mais rien à voir avec le début de saison. Où l’ombre de Gaël Clichy pesait au regard des premières performances du Congolais.

Mais faire oublier Clichy, est-ce seulement possible? «Moi, je ne me suis pas mis de pression, dit Mazikou. J’apporte ce que je peux, sans me comparer à lui. Clichy, ça reste Clichy tout de même… On n'en est pas encore là.» Leçon d'humilité.

Alors il pense à ce match contre Sheriff Tiraspol. Un match décisif pour qui veut accrocher la troisième place du groupe, qui permet d’être rebasculé en Conference League l’année prochaine.

«Oui, c’est un match déterminant qui nous attend, lance Mazikou. Et oui, qui ne rêve pas de continuer? Nous devrons faire un match plein, cette fois, sur les 90 minutes, pour ne pas être mis en danger sur la fin, comme au match aller. Je m’attends à une équipe plus dure défensivement qu’il y a deux semaines, mais avec toujours l’idée de nous punir en contre.»

A vérifier ce jeudi soir, coup d’envoi à 18 h 45. Plus de 19'000 billets ont déjà trouvé preneur. Un succès populaire qui ne sera complet qu’avec une victoire de Servette.

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