ImportationsGingembre, piment: les Suisses épicent de plus en plus leurs assiettes
Les importations d’épices sont en forte hausse en Suisse ces dix dernières années, malgré des prix qui prennent eux aussi l’ascenseur.

Le gingembre a détrôné les piments au classement des importations.
VQHOn ne peut pas dire que les spécialités gastronomiques suisses soient basées sur une explosion de saveurs et de senteurs épicées, et pourtant la population aime ça. L’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) constate jeudi que les importations de gingembre ont triplé en l’espace de seulement dix ans. De 883 tonnes en 2011, on est passé à 2628 tonnes en 2021. La tendance est la même pour les piments, avec une hausse de 62%.
Gingembre et piments, lorsqu’on observe le poids total importé, dépassent désormais largement le poivre dont les importations sont en recul. Mais les Suisses semblent avoir envie d’exotisme puisque les importations de coriandre prennent aussi l’ascenseur (+56%) tout comme celles de curcuma (+46%).
Les épices piquent, les prix aussi
Et si c’est la fête pour les papilles, ça l’est un peu moins pour le portemonnaie. Car les prix de toutes ces épices aussi sont en hausse, sauf ceux du poivre. «Le gingembre et les piments se sont une nouvelle fois démarqués avec une hausse des prix respective de 45% et 27%. La cannelle a néanmoins accusé la plus forte progression, dont le coût au kilo a doublé sur les dix dernières années», constate l’OFDF.
Quant à l’origine des denrées, là aussi, les pays qui nous fournissent ne sont pas vraiment les plus proches de chez nous. La majorité du gingembre est importé de Chine, le premier fournisseur de coriandre est le Maroc, le curcuma est indien et la cannelle sri-lankaise. Seul le poivre, dont le premier fournisseur est l’Allemagne (suivi du Vietnam), et les piments, qui viennent surtout d’Espagne, sont des importations européennes.
La question clivante: et vous, la coriandre?