JuraApéro nocif pour les politiques
Pendant que le maire de Delémont soigne une addiction, les apéritifs sont montrés du doigt.


Damien Chappuis s'est donné les moyens de combattre une dépendance.
DRLe maire de Delémont s'est mis au vert pour un bon mois, le temps de soigner un problème d’addiction. Communiquée officiellement vendredi dernier, la décision de Damien Chappuis est saluée: dans «Le Quotidien Jurassien», une élue confie qu'«il peut être mal vu de refuser un verre» quand on fait de la politique.
«J’entreprends ce travail car je veux me libérer de ma dépendance», a indiqué Damien Chappuis, Avec cette précision: «Et si, en rendant ma démarche publique, je peux briser un tabou et aider d’autres personnes, alors le combat que je mène aura encore plus de sens».
Êtres humains
Dans le «QJ», le président du gouvernement jurassien Jacques Gerber juge la transparence de Damien Chappuis «exemplaire». Le ministre libéral-radical souligne le courage dont fait preuve le maire chrétien-social indépendant: «Cela montre que les politiciens sont des êtres humains».
À Delémont, une conseillère communale relève que lors d'un apéro concluant une séance de travail, elle a dû se rendre aux toilettes pour se servir de l'eau: sur la table, il n'y avait que du vin blanc, rouge et rosé!
Tu es enceinte?
Ergothérapeute, la conseillère commune Murielle Macchi-Berdat indique au «Quotidien Jurassien» combien les occasions de boire sont «très nombreuses». Et que la remarque qui fuse lorsqu'une femme décline un verre d'alcool, c'est «est-ce que tu es enceinte?».
Alcool et politique: un tabou se lève dans le Jura, sachant que l'ivresse «peut devenir un problème pour la bonne marche des institutions», un avis exprimé dans le «QJ» par l'ancienne députée Murielle Macchi-Berdat, lassée par les gags «graveleux et sexistes» lâchés entre politiciens lors de soirées prolongées.