Bien qu'Apple autorise des  magasins rivaux, Epic fulmine

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Commerce sur smartphonesBien qu'Apple autorise des  magasins rivaux, Epic fulmine

La firme de Tim Cook annonce une commission qui s'élève à 27%, entre autres contraintes. 

Il y a deux ans, une juge avait décidé de contraindre Apple à laisser les éditeurs proposer des moyens de paiement alternatifs. La mise en place de cette ouverture vient d'être détaillée. La pilule ne passe pas.

Il y a deux ans, une juge avait décidé de contraindre Apple à laisser les éditeurs proposer des moyens de paiement alternatifs. La mise en place de cette ouverture vient d'être détaillée. La pilule ne passe pas. 

AFP

Plus de trois ans après le début du conflit entre Apple et Epic Games, le fabricant de l’iPhone va autoriser les applications mobiles à contourner son système de paiement, mais suivant des conditions qui hérissent l’éditeur du jeu vidéo Fortnite.

«Epic va contester le plan de mise en conformité de mauvaise foi d’Apple devant le tribunal», a déclaré le patron d’Epic, Tim Sweeney, sur X mardi soir.

Changements détaillés

Apple venait de détailler les changements mis en place dans un document judiciaire. Le groupe californien permet désormais aux développeurs d’applications aux Etats-Unis de laisser leurs utilisateurs faire des achats numériques (bonus dans les jeux vidéo, abonnements, etc) sans passer par le système de paiement de l’App Store (magasin d’applis), jusqu’à présent incontournable.

S’ils font ce choix, les éditeurs ne paieront donc plus à Apple la commission qui va jusqu’à 30%.

Une commission de 27%

Mais ils devront quand même payer une commission de 27% et respecter d’autres conditions contraignantes, «afin de minimiser les risques considérables posés par les liens de paiement externes», expliquent les avocats d’Apple.

«Ces conditions sont nécessaires pour protéger la vie privée et la sécurité des utilisateurs, maintenir l’intégrité de l’écosystème d’Apple, promouvoir le flux d’informations, éviter la confusion des utilisateurs et permettre un examen efficace des applications des développeurs», justifient-ils. Quant à la commission, elle «permet d’éviter l’utilisation non rémunérée de la plateforme d’Apple et de ses services (...)», détaillent-ils encore.

La marque à la pomme prévoit d’auditer les développeurs pour vérifier qu’ils la paient.

«Cela tue la concurence»

«Cela tue la concurrence sur les prix. Les développeurs ne peuvent pas proposer des produits numériques moins chers sur le web après avoir payé 3 à 6% à un processeur de paiement tiers et cette nouvelle taxe Apple de 27%», s’est insurgé Tim Sweeney.

Il reproche aussi au géant de l’électronique d’écarter les utilisateurs du «flux de paiement ordinaire de l’application», ce qui risque de les décourager.

Un conflit qui remonte à loin

Epic accuse Apple et Google d’abuser de leur pouvoir sur l’économie mobile mondiale via leurs systèmes d’exploitation iOS et Android.

Il y a deux ans, à la suite du procès entre Apple et Epic, une juge fédérale américaine avait demandé à Apple de laisser les éditeurs proposer des moyens de paiement alternatifs aux utilisateurs, tout en déclarant qu’Epic n’avait pas réussi à prouver d’infraction au droit de la concurrence.

Une victoire inattendue d'Epic sur Google

Mardi, la Cour suprême a annoncé qu’elle n’entendrait pas les appels d’Apple ou d’Epic dans cette affaire de longue haleine. L’éditeur a néanmoins remporté une victoire inattendue contre Google le mois dernier, lorsqu’un jury a tranché en sa faveur.

(afp)

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