L'UDC est très mauvaise perdante

C'est peu dire que dimanche, l'UDC Suisse a mal digéré sa défaite devant le peuple, qui a accepté à 58,2% l'initiative pour une 13e rente AVS. Dans un communiqué incendiaire publié dans l'après-midi, le plus grand parti de Suisse s'en prend au «centre-gauche qui gaspille des milliards de francs d’argent public dans le domaine de l'asile, de l'aide au développement et pour le statut S».

L'UDC estime que les «caisses de la Confédération sont déjà vides: les dépenses d'asile explosent, la montagne de dettes atteint un niveau record de plus de 140 milliards de francs...»

S'agissant de la mise en œuvre de l'initiative et son financement prévu par une augmentation des cotisations salariales, voire une hausse de la TVA, l'UDC ne les soutiendra pas. Cela revient à prendre de l'argent dans le porte-monnaie de la classe moyenne.  «L'UDC ne participera pas à ce racket», affirme-t-elle.

Elle estime que l'argent pour la 13e rente AVS doit être trouvé dans trois domaines en particulier: ««Le centre-gauche dilapide des milliards de francs à l'étranger: asile et statut S (4 milliards), aide au développement (environ 4 milliards par an) et Ukraine (6 milliards prévus)».

L'UDC parle  surtout dimanche d'un «délabrement de la politique qui a eu pour conséquence que la 13e rente AVS a été largement approuvée».

Cette fois, l'UDC est clairement fâchée avec le peuple:  «Avant la votation, de nombreux électeurs ont justifié leur oui à ce projet coûteux et antisocial par le fait que dans la Berne fédérale, il y a de l'argent pour tout, sauf pour la Suisse et sa propre population. Cette évolution est dramatique, surtout si l'on considère que la caisse fédérale est vide».

Mais l'UDC doit d'abord discuter avec sa propre base. Selon le dernier sondage Tamedia/20 minutes, réalisé durant ce week-end, 55% des sympathisants de l'UDC ont voté en faveur de l'initiative.