Football: Le LS face à ses sept défis capitaux

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FootballLe LS face à ses sept défis capitaux

Pour entretenir l’espoir d’un hypothétique maintien, les Vaudois n’ont plus le droit à l’erreur. Un parcours d'obstacles qui commence ce lundi à la Tuilière, contre Lugano (16h30).

André Boschetti
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André Boschetti
Pour que le LS puisse poursuivre sa série positive, il est primordial que Zeki Amdouni ait encore quelques flèches à tirer.

Pour que le LS puisse poursuivre sa série positive, il est primordial que Zeki Amdouni ait encore quelques flèches à tirer.

Pascal Muller/freshfocus

Les quatre points récoltés lors de ses deux dernières rencontres - contre Servette et Young Boys - ont sorti le Lausanne-Sport du profond coma dans lequel il était plongé depuis le début de l’année. Des signes de vie inattendus qui ont fait naître chez ses supporters un timide espoir de déloger in extremis le FC Lucerne de cette place de barragiste qui est depuis longtemps la seule planche de salut des Vaudois pour éviter la culbute en Challenge League.

Mais, avec sept longueurs de retard alors qu’il ne reste que sept matches à jouer, l’objectif semble toujours presque illusoire. D’autant plus que le LS compte ses hommes encore valides. «En plus de Mory Diaw, soupire Alain Casanova, Elton Monteiro est lui aussi suspendu. Et à Berne, nous avons perdu Pollero et, peut-être, Alakouch et Mahou. Il reste toutefois un petit espoir de récupérer ces deux joueurs qui ne peuvent toutefois s’entraîner que depuis samedi avec le groupe.» Ajoutez à cela les habituels pensionnaires de longue date de l’infirmerie de la Tuilière et vous comprendrez mieux l’urgence à tous les niveaux que doit gérer Casanova.

Lugano vise le podium

Mettre sur pied une équipe capable de dialoguer à armes égales avec un FC Lugano qui vise le podium et reste invaincu en déplacement depuis le 13 février dernier (défaite à Zurich face au futur champion) apparaît donc déjà très compliqué. «Oui, c’est un vrai casse-tête, admet le technicien français, mais il ne sert à rien de se lamenter. Les joueurs les plus importants pour moi sont ceux qui seront disponibles lundi. Dans notre situation, il est capital de rester positif.»

Comme, par exemple, en se disant que le LS a encore son destin entre ses pieds. Avec sept nouvelles victoires pour un total de 38 points - le même que Thoune et Sion, les neuvièmes de ces deux dernières années -, la place de barragiste lui reviendrait à 99%. «Il faut rester réaliste et ne pas regarder trop loin devant nous, tempère Alain Casanova. Contre Lugano déjà, rien ne sera simple. C’est un groupe très homogène et solide qui a les moyens de terminer le championnat sur le podium. Raison pour laquelle je ne pense pas que cette demi-finale de Coupe qu’ils disputeront trois jours plus tard aura la moindre influence sur leur motivation de prendre les trois points à la Tuilière.»

«Zeki Amdouni confirme chaque semaine ses grandes qualités au plus haut niveau. Mais il sait aussi que rien ne serait possible sans l’aide de ses coéquipiers»

Alain Casanova, entraîneur du LS

Autrement dit, pour s’en sortir, les Vaudois ne pourront compter que sur eux-mêmes, sans espérer l’aide d’un adversaire un tant soit peu démobilisé, lundi. Pour enchaîner une deuxième victoire en trois matches - une première cette saison -, ils doivent prier pour que Zeki Amdouni poursuive son impressionnante série de six buts inscrits lors des quatre dernières rencontres. «Zeki confirme chaque semaine ses grandes qualités au plus haut niveau, dit son coach. Mais il sait aussi très bien que rien ne serait possible sans l’aide de ses coéquipiers. Il se met donc lui aussi au service du collectif et sa contribution ne se résume pas aux buts qu’il marque.»

Ni plus optimiste, ni plus pessimiste 

Peut-être mais la force offensive lausannoise se résume, elle, presque au seul talent à la finalisation de son meilleur élément. Depuis qu’Alain Casanova a repris l’équipe, début février, le LS a inscrit dix buts en onze parties, Coupe de Suisse inclue. Dont plus de la moitié a été l’œuvre du seul Amdouni. Six buts auxquels s’ajoutent deux penalties transformés par Kukuruzovic, une réussite de Sanches, sans grande importance, lors du derby lémanique, et cette égalisation miraculeuse de Ouattara dans le temps additionnel à Berne, le week-end dernier. Un but qui est seulement le troisième du jeune attaquant ivoirien, cette saison, et le premier depuis le… 31 juillet dernier.

«Ces quatre points pris récemment nous font beaucoup de bien mais ne changent pas les données du problème, conclut Alain Casanova. Aujourd’hui, je ne suis ni plus optimiste, ni plus pessimiste qu’il y a quinze jours sur nos chances de maintien. J’espère simplement que nous allons continuer sur cette même bonne dynamique même si tout est encore fragile chez nous.»

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