France voisine80 contaminés dans un camp de ski à Châtel
Une centaine d’élèves de la Manche étaient en classe des neiges en Haute-Savoie la semaine dernière, la majorité a attrapé le virus.


La station de Châtel fait partie du domaine franco-suisse des Portes du Soleil.
AFPLa semaine dernière, une centaine d’élèves avaient fait un long voyage depuis Granville, dans la Manche, pour venir en classe des neiges à Châtel, en Haute-Savoie. À leur retour à la maison, 80 d’entre eux ont été testés positifs au coronavirus.
Le directeur de cette institution catholique, qui confirme ce chiffre, explique à «Ouest-France» avoir songé à annuler ce camp: «Nous avons eu des hésitations. Après, il y avait une enveloppe de 50 000 euros (51 900 francs) d’engagés. Pas sûr que les parents d’élèves auraient apprécié de ne pas voir le séjour (500 euros chacun) remboursé s’il était annulé». Car pour obtenir un remboursement en cas d’annulation, il faut pour cela que le gouvernement français ait interdit les camps de ski. Ce qu’il n’a pas fait. L’institution précise qu’un autre camp est prévu pour mars, mais qu’elle attend de voir l’évolution de la situation pour le maintenir ou pas.
Les risques de contamination dans les camps de ski ont d’ailleurs poussé plusieurs cantons suisses à les interdire ou à les reporter. C’est le cas en Suisse romande pour Genève, le Jura, Neuchâtel et Vaud. «Il est avéré que le fait de vivre sous le même toit, de partager des dortoirs ou des chambres la nuit et de vivre «comme en famille» augmente le risque de contagion», expliquait à «24 heures» Bernard Borel, médecin cantonal adjoint du canton de Vaud.
Facultatifs à Fribourg
Fribourg les a maintenus, mais ils sont facultatifs, aux parents de décider d’y envoyer leurs enfants ou pas. 13 des 17 prévus ont commencé cette semaine. Le Valais, vu sa situation, privilégie les journées à ski plutôt que les camps, puisque les élèves sont déjà sur place. Enfin, Berne a recommandé d’annuler les camps pour janvier mais a laissé la décision aux écoles.