Neige en GrèceL’exécutif échappe à une motion de censure pour le «fiasco» d’Athènes
Les députés ont refusé dimanche de sanctionner le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis, blâmé pour sa gestion de la tempête de neige qui a paralysé la capitale.

Le gouvernement est sous le feu des critiques pour sa réponse au «fiasco» sur le périphérique d’Athènes.
AFPLe gouvernement conservateur grec a échappé dimanche à une motion de censure au parlement pour la façon dont il a géré le chaos provoqué par une importante tempête de neige en début de semaine.

3500 automobilistes bloqués
La motion, présentée par le principal chef de l’opposition Alexis Tsipras, a récolté 142 voix sur 300 députés.
L’ex-Premier ministre Tsipras, battu aux élections en 2019 par l’actuel chef de gouvernement Kyriakos Mitsotakis, a qualifié de «fiasco» la réponse gouvernementale à la tempête de neige, qui a notamment bloqué sur le périphérique d’Athènes 3500 automobilistes dans la nuit de lundi à mardi.
«Démissionnez et convoquez des élections», a-t-il lancé au Premier ministre dimanche au parlement, accusant le gouvernement d’avoir également échoué face à la pandémie et à la hausse des prix de l’énergie.
«La Grèce a besoin d’un gouvernement honnête, de démocratie et de progrès», a ajouté Alexis Tsipras.
Il avait fallu trois jours pour que la capitale, paralysée par la neige qui avait également laissé plus de 200’000 foyers et commerces sans électricité, commence à retrouver une vie normale.
Le périphérique privé Attiki Odos, qui encercle la ville et dessert l’aéroport international Elefthérios Vénizelos, n’a été rouvert à la circulation que tôt jeudi matin, après des efforts «surhumains», selon les autorités, pour dégager les quelque 3000 véhicules bloqués par la neige depuis lundi. Le président de la société l’exploitant a démissionné.
«Excuses personnelles et sincères»
Mardi et mercredi avaient été décrétés chômés par le gouvernement pour que les habitants restent chez eux, et ce n’est que jeudi qu’entreprises et commerces avaient repris leur activité, tandis que les écoles et les administrations publiques restaient encore fermées.

Si la Grèce a l’habitude des tremblements de terre et des feux de forêt en été, elle n’est pas équipée pour les tempêtes de neige.
Son ministre de la Protection civile, Christos Stylianidis, a déclaré samedi que le pays manquait d'»outils modernes" pour faire face aux aléas climatiques.
«Nous avons besoin de radars modernes et de systèmes de première alerte», a-t-il déclaré au parlement. «Si nous les avions (...) nous aurions su la quantité de neige» qui arrivait.
Kyriakos Mitsotakis avait présenté mercredi ses «excuses personnelles et sincères» pour le chaos provoqué par la tempête, affirmant que les «leçons» seraient tirées de cet événement, et avait promis d’investir 1,7 milliard d’euros dans des infrastructures de protection civile.