Prévisions d’UBS: L’inflation ne sera plus le problème économique numéro un en 2023

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Prévisions d’UBSL’inflation ne sera plus le problème économique numéro un en 2023

La conjoncture et la pénurie de main-d’œuvre devraient occuper les économistes cette année, tandis que l’inflation pourrait retrouver des niveaux plus habituels.

Les prévisions de la banque ne sont ni sombres, ni spécialement réjouissantes.

Les prévisions de la banque ne sont ni sombres, ni spécialement réjouissantes.

20min/Marvin Ancian

La hausse des prix devrait ralentir en 2023, selon les prévisions d’économistes d’UBS publiées mardi. «La pression inflationniste devrait nettement s’atténuer grâce à la stabilisation des prix de l’énergie et à la normalisation dans les chaînes d’approvisionnement», écrit la banque. Le taux d’inflation devrait repasser sous les 2% dans le courant de l’année et atteindre 1,3% l’année prochaine.

Inflation en baisse, franc fort

L’évolution de l’inflation dépend en partie des interventions de la BNS, qui cherche à la freiner en augmentant son taux directeur. Selon UBS, la Banque nationale devrait procéder à une nouvelle hausse du taux, à 1,5%, en mars, mais ne plus avoir à le rehausser pour le reste de l’année. Quant aux distributions de bénéfices aux cantons et à la Confédération, il faudra patienter. La probabilité d’en avoir cette année est estimée à moins de 30%. En revanche, «la probabilité que la BNS réalise d’ici 2027 un bénéfice cumulé de plus de 40 milliards de francs est d’environ 60%».

La hausse de ce taux entraîne une contraction de l’activité économique. La croissance du PIB attendue en 2023 devrait tourner autour de 0,7%. «Le ralentissement conjoncturel devrait en outre rendre le franc suisse attrayant cette année», écrit UBS. Selon ses prévisions, d’ici à fin 2023, il ne faudrait que 0,95 franc pour acheter un euro et 0,86 franc pour un dollar américain.

Faire travailler les mères

Le principal défi, dès lors, deviendra la pénurie de main-d’œuvre. En jetant un œil à la démographie, on sait que les départs à la retraite ne seront pas compensés par l’arrivée de nouveaux actifs. «D’ici 2030, un déficit de main-d’œuvre de 220’000 à 250’000 personnes est à prévoir», selon la banque, même en prenant en compte les effets de la réforme de l’AVS. Conclusion: il faut trouver un moyen pour «intégrer davantage dans la vie active les travailleurs seniors et les mères».

Enfin, bonne nouvelle pour les propriétaires ou ceux qui veulent y accéder: «les fortes hausses du prix des logements devraient atteindre leur terme en 2023, estime la banque. Les maisons individuelles devraient renchérir davantage (+1,5%) que les appartements (+1%), notamment en raison de l’offre très restreinte. Ce serait la première baisse des prix corrigés de l’inflation depuis plus de deux décennies».

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(ywe)

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