Le visage de la guerre: «je dois avoir un ange gardien»

La photo d’une Ukrainienne, le visage en sang, est devenue iconique. Elle a été diffusée jeudi par de nombreux médias de la planète et était en couverture de plusieurs journaux ce vendredi. (Galerie ci-dessus) Elle est «devenue l’un des premiers symboles de la douleur des civils lors de l’invasion russe», a commenté «Newsweek». On sait désormais de qui il s’agit: Olena Kourilo, qui vit à Tchougouïv, près de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine. Elle a dit avoir un ange gardien.

Cette enseignante de 52 ans a été blessée jeudi matin dans le bombardement de son immeuble. Son visage ensanglanté a été immortalisé par un photographe américain peu après. Puis, plus tard, à la sortie de l’hôpital de Tchougouïv, elle a livré son témoignage. «La maison est complètement détruite, il n’y a plus de fenêtres, une porte s’est même envolée. Même le plancher a été complètement arraché», a-t-elle raconté, relate BFMTV. «J’ai eu beaucoup de chance, je dois avoir un ange gardien très fort pour être encore en vie.»

L’Ukrainienne a ensuite affiché sa détermination. «Maintenant, je ferai tout pour l’Ukraine, autant que je le peux, avec toute l’énergie que j’ai. Je serai toujours et seulement du côté de ma patrie», a-t-elle lancé.

À l’AFP elle a précisé qu’elle avait été sous le choc. «Je ne ressentais pas de douleur, peut-être l’adrénaline», a-t-elle témoigné, ajoutant qu’une fille de 13 ans avait été tuée par ce bombardement, dans le palier d’à côté. Et de conclure: «Jamais, sous aucune condition, je ne vivrai sous Poutine. Il vaut mieux mourir».