Hockey sur glaceDans une série indécise, chaque détail se doit d’être maîtrisé
Samedi soir, le HC Bienne a l’occasion de se qualifier pour les demi-finales et envoyer du même coup Zurich en vacances. Pour ce faire, il devra veiller à ne rien négliger.

Toni Rajala et les Biennois jubilent: ils sont proches d’une qualification pour les demi-finales des play-off.
freshfocusLa victoire 3-1 remportée par le HC Bienne jeudi soir au Hallenstadion se révèle être la plus nette de la série. Une constatation qui en dit long sur le haut degré d’incertitude qui règne dans ce quart de finale, le plus disputé des play-off. Si l’on retire de l’équation la réussite inscrite par Fabio Hofer dans la cage vide à 41 secondes de la sirène, cela revient à dire que chacun des cinq duels joués jusqu’alors s’est conclu sur l’écart le plus infime qui soit.
En reprenant les devants dans ce bras de fer, les Seelandais se sont rapprochés d’une qualification pour les demi-finales. Et Zurich d’une élimination de la course au titre. Menés au score à la première pause, les visiteurs ont trouvé le moyen d’inverser la tendance pour empocher un troisième point, comme ils l’ont d’ailleurs fait lors des deux premiers actes. Deuxième observation: jamais, en cinq confrontations, les joueurs d’Antti Törmänen ne sont parvenus à ouvrir le score. Aussi, jusqu’à présent, il leur a suffi de marquer un goal pour que le succès leur revienne en bout de ligne.
Éviter les pénalités inutiles
Certains indices laissent entrevoir une issue heureuse pour Bienne, qui veille à corriger ses paramètres défaillants, contrairement aux Zurichois, pour qui le soin apporté aux détails ne semble pas être une priorité. Incapables actuellement d’exploiter les périodes d’avantage numérique, les joueurs du EHCB ont au moins compris qu’il fallait dorénavant éviter de concéder des pénalités inutiles, comme cela a souvent été le cas ces derniers temps. Parce que dans un combat aussi serré, la moindre situation spéciale peut très vite avoir une portée décisive.
Depuis la deuxième manche, ils ont passé pas moins de 24’40’’ avec au moins un homme de plus sur la glace sans réussir à faire trembler les filets. Mardi, à domicile, ils ont même encaissé l’unique but à 5 contre 4. Jeudi soir, lors des trois minutes minutes passées en jeu de puissance, ils ont bien failli laisser leur rival revenir à leur hauteur (tir de Justin Azevedo sur le poteau à la 35e). Un détail parmi d’autres qui aurait pu faire pencher l’issue de cet acte V dans l’autre camp. Comme cette relance manquée de Garett Roe qui a offert sur un plateau le 2-1 décisif à Toni Rajala à la mi-match.
Comme, également, ces trois occasions en or vendangées par les expérimentés Denis Hollenstein et Chris Baltisberger en seconde moitié de rencontre. A Bienne, les leaders, du moins certains d’entre eux, ont su prendre leurs responsabilités. A l’image du capitaine Gaëtan Haas, auteur d’un excellent travail préparatoire sur l’égalisation de Tino Kessler, ou de Toni Rajala, opportuniste lorsqu’un cadeau se présente à lui.
Les stars des ZSC entre -2 et -4
Aux ZSC, les hommes censés conduire au succès - et ils sont nombreux - ont failli. Après cinq matches, les Andrighetto, Malgin, Azevedo, Krüger et autres Pedretti affichent d’ailleurs tous un +/- entre -2 et -4. Sans venin ni inspiration, le pâle collectif dirigé par Rikard Grönborg se dirige tout droit vers la sortie, à moins que…
Dans une série où le chapitre à venir dissimule sa part de mystère, les Biennois ont pris conscience d’une chose: en soignant chaque détail face à une organisation du «Z» dans l’incapacité d’affirmer son autorité depuis bientôt dix jours, leurs chances de franchir le stade suivant apparaissent dès lors forcément plus grandes.