Différend Kosovo-SerbieParis exhorte Pristina à accepter la proposition de Bruxelles
Le Kosovo veut que 10’000 Serbes qui résident sur son territoire conduisent des véhicules avec des plaques «kosovares». Belgrade refuse, l’UE demande à Pristina de revenir en arrière.

Le Kosovo s’est dit prêt à imposer des amendes aux véhicules en infraction, dès ce mardi.
REUTERSLa France a appelé, mardi, la Serbie et le Kosovo, «et en particulier le Kosovo», à accepter la proposition de l’Union européenne pour régler leur différend sur les plaques d’immatriculation, après l’échec de discussions imputé par Bruxelles à Pristina.
Le président serbe, Aleksandar Vucic, et le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, ne sont pas parvenus à s’entendre, lundi, à Bruxelles, pour régler la querelle sur les plaques d’immatriculation qui envenime les relations bilatérales. La Serbie avait accepté les propositions européennes, contrairement à la partie kosovare, a souligné Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE.
Cette rencontre intervenait dans un contexte de tensions grandissantes entre la Serbie et son ex-province, à population majoritairement albanaise, au grand dam de l’UE, médiatrice depuis 2011, des négociations pour normaliser leurs liens.
«Perspective européenne»
«La France soutient pleinement la médiation européenne, qui doit permettre de progresser vers un accord global et juridiquement contraignant entre la Serbie et le Kosovo et d’avancer dans le sens de la perspective européenne des deux pays», explique la porte-parole française. «Elle appelle vivement les parties à poursuivre les discussions dans les prochains jours, dans un esprit de compromis, et à mettre en œuvre les accords déjà conclus.»
Pristina veut que 10’000 Serbes du Kosovo, dont les véhicules sont munis de plaques émises par la Serbie, les remplacent par des plaques de la République du Kosovo, se disant prêt à imposer des amendes aux véhicules en infraction dès ce mardi.