Retrouvée morte à Lausanne dans un sac au milieu des textiles

Ce dimanche, il est presque 13 heures, quelques personnes se tiennent en face d’une benne de collecte de textiles et de chaussures à la rue des Plaines-du-Loup sur les hauts de Lausanne. Ils dessinent un cœur avec du scotch de garagiste et apposent les premiers bouquets de fleurs en guise d’hommage à la perte de l’être cher. Le père, la mère, la sœur de la défunte et d’autres proches se recueillent. Ils ne souhaitent pas s’exprimer. Sa maman glissera juste: «Elle habitait Lausanne». Leur fille de 36 ans, leur sœur, leur amie a été retrouvée là, sans vie, à l’intérieur de ce conteneur vert, samedi matin vers 8h, par les deux employés qui ont la charge de le vider.

Les forces de l’ordre ont communiqué hier en fin de journée sur cette tragédie et ont indiqué que «selon les premières investigations, l’intervention d’un tiers semblerait exclue à ce stade». Contacté ce dimanche, la police municipale de Lausanne reste très prudente et son porte-parole Michel Gandillon s’en tient à la communication de la veille par respect pour la famille et pour éviter de nuire à l’enquête. Mais la question est sur toutes les lèvres une fois sur place. Comment cette femme aurait-elle pu se glisser toute seule dans cette benne par cette minuscule ouverture à bascule? Pourquoi son SUV blanc était-il garé au même endroit?

La station Tamoil qui se situe en face du Stade Olympique et qui jouxte la potentielle scène de crime était aux premières loges samedi matin lorsque le quartier a été bouclé durant de très longues heures. Ses habitués et les habitants de la zone ne semblent pas connaître cette Suissesse. De source proche de l’enquête, l’on apprend que la vidéo surveillance de la station essence ne couvre juste pas la benne. En revanche, son véhicule se dirigeant vers cette dernière serait clairement reconnaissable sur la bande. Qui était au volant? C’est un des enjeux majeurs de l’instruction qui démarre, menée par les limiers de la police judiciaire vaudoise sous la conduite du Ministère public.

Lorsque les deux employés de la société de collecte ont décadenassé le conteneur, ils seraient immédiatement tombés sur la malheureuse victime. «Elle était dans un sac-poubelle noir, ça semblait plus lourd et volumineux que d’habitude. Surpris, ils y ont regardé de plus près et ont découvert le cadavre de cette dame», affirme une des personnes présentes au moment de la macabre découverte. Les médecins légistes estimeraient que son décès serait survenu entre 22h30 vendredi soir et tôt samedi matin, rapporte encore ce témoin.