HippismeFuchs déçu aux Mondiaux de Herning, Eckermann triomphant
Double sacre mondial en saut d’obstacles à Herning pour le Suédois Henrik von Eckermann et son phénoménal «King Edward». Martin Fuchs a terminé seulement 11e, Pius Schwizer 14e.

11e, Martin Fuchs a vécu un jour sans au Danemark.
ImagoDébut août, Henrik von Eckermann avait ravi à Martin Fuchs son brassard de No 1 mondial. Ce week-end à Herning (Danemark), le Suédois a fait encore beaucoup plus fort, en décrochant deux médailles d’or aux Mondiaux. Principal artisan du titre collectif vendredi soir, Eckermann a encore survolé les deux manches dominicales pour s’offrir son premier titre individuel.
Un triomphe auquel il faut bien sûr associer son bien nommé «King Edward», un bondissant alezan belge de 12 ans, formé par sa compagne - la Bâloise Janika Sprunger - et propriété de leur mécène, Georg Kähni. Six sans-faute aux JO de Tokyo (or par équipe et 4e individuel), cinq sans-faute ici: un exploit assez unique.
Autre particularité, «King Edward» était le seul cheval de cette finale (sur 21) à sauter sans fers. Eckermann renonce pour l’heure à le monter sur l’herbe et il ne sait donc pas encore s’il sera aux Européens 2023 de Milan. «Aux JO de Paris, en revanche, j’espère bien miser sur lui», indique-t-il. Le défi est lancé.
Le Belge Jérôme Guéry et «Quel Homme de Hus», 2es, forment un couple hors pair et le fin Wallon espère fêter les adieux de son étalon aux JO de Paris, à Versailles. Il aura 18 ans, un bel âge. Du bronze, comme aux JO, pour le Hollandais Maïkel van der Vleuten et «Beauville Z». Le héros de Tokyo, Ben Maher, est 4e avec son «réserviste» Faltic. La 5e place est revenue à Marcus Ehning.
Un Suisse déçu, l’autre pas
Une faute en première manche, sur une palanque, deux barres dans le double de la seconde: un jour sans pour Martin Fuchs et «Leone Jei», pourtant 4es au provisoire. « Mon cheval a regardé les bidets (ndlr: pièces d’eau sur-barrées), je n’ai pas réussi à monter la combinaison comme je le souhaitais, c’est très décevant. Des Mondiaux ratés», résume le Zurichois, amer 11e.
Pius Schwizer, lui, était en revanche ravi de sa 14e place avec «Vancouver de Lanlore», l’étalon de François Vorpe, de Tavannes. «Il saute de façon extraordinaire et sans le couac du premier jour, on aurait même pu viser une médaille individuelle… et par équipe. J’ai un plaisir énorme à le monter, il peut tout sauter», explique le vétéran lucernois (60 ans samedi), qui regarde aussi vers Paris.