DevelierSuite à une épizootie, branle-bas de combat dans le Jura
Des mesures sont édictées pour maîtriser la maladie de Newcastle détectée dans un élevage de 15’000 poules, toutes abattues mercredi soir. Dans un rayon de trois kilomètres, tous les éleveurs seront contrôlés.

Branle-bas de combat dans le Jura: suite à la détection de la maladie de Newcastle dans une exploitation avicole de Develier, le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) a pris ce jeudi une série de mesures complémentaires à l’abattage pour empêcher toute propagation dans la zone de protection et de surveillance. «Mes poules vont bien: elles font de beaux œufs, bien solides», réagit une agricultrice du village.
La maladie de Newcastle a été détectée dans une exploitation avicole de 15’000 poules, toutes abattues mercredi soir par une entreprise thurgovienne: les blanches, les brunes et les noires, élevées pour leurs œufs ou pour être revendues à d’autres exploitations.
À Develier, les livraisons d’œufs ont été placées sous séquestre. «En attend les analyses, les poules n’ont plus le droit d’aller dehors et les œufs restent là: pour le moment, notre acheteur ne peut plus se rendre sur l’exploitation», indique un agriculteur de Develier.
«La maladie de Newcastle est une maladie très contagieuse qui touche de nombreuses espèces d’oiseaux», précise le vétérinaire cantonal Flavien Beuchat. Toutes les volailles domestiques et tous les autres oiseaux détenus en captivité doivent être confinés.
Tous les oiseaux captifs et leurs œufs à couver sont considérés comme sensibles. Et si quelqu’un possède des canaris? «La priorité est mise sur les producteurs, dans les grandes fermes», répond une vétérinaire.
Jeudi après-midi, dans sa ferme au milieu du village, Françoise Studer n’avait pas encore été informée personnellement. «Je ne souhaite pas enfermer mes poules dans une cabane», réagissait cette agricultrice, tandis que des vétérinaires contrôlaient une exploitation de 2000 poules, en prélevant du sang.
Tous les élevages sont contrôlés dans la zone rouge, ceux de la zone jaune étant à surveiller. Mais les villageois n’ont pas de précaution particulière à prendre: seules les personnes en contact étroit avec des animaux malades peuvent souffrir d’une conjonctivite, dans de rares cas.

Lorsqu’une épizootie hautement contagieuse est constatée, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), établit en collaboration avec les services vétérinaires cantonaux concernés, des zones de protection (3 km) et de surveillance (10 km).
République et canton du Jura/SCAVBaisse de la ponte, œufs à coquille fine, respiration par le bec, paupières gonflées, crête bleuie, diarrhée, fièvre, abattement, inappétence… Les symptômes sont nombreux et ils s’aggravent après la deuxième semaine: paralysies flasques des pattes ou des ailes et torsions du cou, lorsque la mort ne survient pas subitement.
Le poulailler ravagé à Develier s’intégrait dans une exploitation agricole, sur le modèle de la production intégrée Ses volières étaient désinfectées entre chaque arrivage de poussines, élevés jusqu’à 18 semaines, un âge où elles sont prêtes à pondre. Selon le vétérinaire cantonal, cité par «Le Quotidien Jurassien», l’hypothèse d’une contamination par un oiseau sauvage est privilégiée. Un rapace ou… un pigeon.