Lutte contre la pauvreté: Pour sa première motion, Estelle Revaz décroche 93 signatures

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Lutte contre la pauvretéPour sa première motion, Estelle Revaz décroche 93 signatures

La nouvelle conseillère nationale (PS/GE) est entrée dans le vif du sujet en allant voir tout le monde.

Eric Felley
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Eric Felley
Estelle Revaz, conseillère nationale socialiste genevoise.

Estelle Revaz, conseillère nationale socialiste genevoise.

Éric Felley/lematin.ch

Pour un premier essai, c’est réussi. La nouvelle conseillère nationale genevoise et violoncelliste Estelle Revaz (PS/GE) n’a pas l’habitude de faire les choses en petit. Pour sa première session parlementaire, elle a déjà déposé sa première motion concernant l’engagement de la Confédération dans la lutte contre la pauvreté en Suisse. 93 parlementaires (sur 200) ont cosigné son texte: «J’ai fait le tour de tous les partis, explique-t-elle, c’est aussi l’occasion de faire connaissance avec les gens. Des parlementaires de tous les groupes ont accepté de signer, du PS, des Verts, Verts-libéraux, du Centre, du PLR et de l’UDC».

Mais quel sujet a pu susciter une telle adhésion de près de la moitié du Parlement? «Nous avons constaté avec le groupe un problème qui allait rapidement se poser concernant la pauvreté en Suisse au plan fédéral. Le programme national de prévention et de lutte contre la pauvreté échoit en 2024. Il s’agit de le prolonger au moins jusqu’en 2030».

Elle constate que le taux de pauvreté en Suisse n’a cessé d’augmenter entre 2014 et 2021. Près de 9% des habitants en Suisse sont concernés, dont 4,2% de la population active qui vit en dessous du seuil de pauvreté, selon le rapport social statistique suisse 2023. «Ces chiffres sont inacceptables, écrit-elle dans sa motion. Il relève de l’humanisme le plus élémentaire de faire le nécessaire pour corriger le tir dans les plus brefs délais».

Sa motion demande que le Parlement octroie au Conseil fédéral les moyens suffisants pour reconduire la plateforme et le monitoring de la pauvreté jusqu’à 2030 «dans le respect du principe de subsidiarité et des efforts des cantons et des communes dans l’accès à la formation, l’accès aux soins de santé, la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, l’accès à un logement abordable et la garantie de conditions de travail et de revenus dignes».

Avec 93 signataires répartis dans tous les groupes, sa proposition est à 8 voix seulement de la majorité absolue et ne devrait donc pas rencontrer de problème lorsqu’elle passera devant le plénum. Les socialistes ont déposé la même proposition au Conseil des États par la voix de leur nouvel élu schaffhousois Simon Stocker (PS/SH).

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