Drame d’Yverdon (VD)Le mari n’avait pas son nom sur la boîte
Sur la boîte à lettres de la maison où un homme a tué ses trois filles et leur maman avant de retourner l’arme contre lui, son nom ne figurait plus.


Les fleurs se sont accumulées sur les lieux du drame.
lematin.ch/Vincent DonzéLa police vaudoise évoque désormais un «drame familial» pour expliquer la mort de trois filles et de leurs parents à Yverdon-les-Bains, jeudi dernier à 6 h 40. Les fillettes avaient 5, 9 et 13 ans. À 40 ans pour elle et 45 ans pour lui, le couple s’était séparé: à la rue du Valentin, le père n’avait plus son nom sur la boîte à lettres à côté de celui de son ex qui affichait son nom de mariage, et des prénoms des trois fillettes.
À la lumière des dernières révélations de la police et d’un acte meurtrier du père, une réflexion publiée sur le profil Facebook de la maman trouve une nouvelle signification: «On ne peut pas contrôler le comportement des autres, mais on peut contrôler le moment où on ne veut plus avoir à le subir», a-t-elle posté il y a longtemps, entre des photos de vacances et d’équitation, une passion familiale qui promettait l’aînée à un beau parcours.
Selon la police vaudoise, les investigations menées par les enquêteurs et l’examen médico-légal des victimes ont conduit la procureure en charge de l’instruction pénale à penser que le drame familial s’est produit à huis clos.
Arme à feu
L’origine de l’incendie n’est pas encore formellement établie et les investigations se poursuivent, mais des impacts consécutifs à des tirs d’arme à feu ont été relevés sur les cinq cadavres. L’arme a été retrouvée à proximité du père, lequel a vraisemblablement mis fin à ses jours après avoir allumé de l’essence répandue dans les chambres.
Pour Pierre Dessemontet, syndic d’Yverdon-les-Bains, les révélations de la police vaudoise «approfondissent la tristesse et la consternation». Mais la volonté d’accompagner les écoliers reste la même: «Les circonstances ne sont pas celles qu’on imaginait, mais ce qui ne change pas, c’est que cinq personnes ont perdu la vie», relève le syndic en précisant que le dispositif de soutien psychologique mis en place ne change pas.