MexiqueDes migrants marchent vers Mexico pour leur «dignité»
Partis de la frontière sud du Mexique, un millier de migrants marchent actuellement vers Mexico, demandant la régularisation de leur situation.

Aucune date d’arrivée à Mexico n’est encore prévue pour ces migrants.
AFPEnviron un millier de migrants ont poursuivi lundi une marche de protestation vers la capitale du Mexique au nom de leur «dignité», demandant la régularisation de leur situation, a constaté un correspondant de l’AFP.
Partis samedi de la frontière avec le Guatemala (sud), les migrants originaires d’au moins huit pays espèrent voir aboutir leurs démarches pour transiter légalement vers les États-Unis, ou rester tout aussi légalement au Mexique.
Appelée «pour la justice, la dignité et la liberté du peuple migrant», leur caravane avance sous la surveillance des agents de l’Institut national de migration (INM) et de la Garde nationale à travers les routes du Chiapas. Aucune date d’arrivée à Mexico n’est encore prévue. Interrogé à New York, un porte-parole des Nations Unies a souligné l’importance de traiter les migrants «avec respect et dignité». Les demandes d’asile doivent être examinées «rapidement», a dit Stéphane Dujarric.
Au sein de la caravane, un couple d’Équatoriens affirme vouloir rejoindre les États-Unis. Ismaël Gualapuro et son épouse Lizbeth Guisun, 23 ans, ont passé deux mois dans la ville frontalière de Tapachula avec leur petite-fille de deux ans, Kenai.
Aussi bien l’INM que la Commission d’aide aux réfugiés (COMAR) leur auraient dit qu’ils ne pouvaient pas les aider «parce qu’il y a trop de gens» à Tapachula à la frontière avec le Guatemala. Des dizaines de milliers de migrants entrent au Mexique par Tapachula. Ils viennent principalement d’Amérique centrale ou d’Haïti plus récemment.
Le flux migratoire a augmenté en 2021. Selon des chiffres officiels, 1,3 million de migrants ont été interpellés à la frontière sud des États-Unis depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche en janvier dernier. Le Mexique a expulsé 54’000 étrangers en 2021, selon l’organisation Human Rights Watch (HRW).