FootballYB envisage son rêve européen avec excitation
Young Boys a validé sa participation à la Champions League en battant Ferencvaros mardi soir. Les Bernois attendent le tirage au sort et le début de la compétition avec impatience.


Le troisième but d’YB a permis aux Bernois de définitivement s’assurer la victoire.
Claudio De Capitani/freshfocusDes adversaires comme Liverpool, Madrid ou encore l’Inter Milan pourraient venir au Wankdorf. Young Boys va disputer les phases de groupe de la Champions League. «Il faut garder les pieds sur terre», affirme Christoph Spycher, directeur sportif du club. En face, ce sont de grosses écuries. Elles ont davantage de moyens que les Bernois. «On connaît la réalité du football», lance encore le directeur sportif, qui espère tout de même de bonnes surprises. La qualification d’YB en Champions League est la deuxième de son histoire. Toute l’équipe est extrêmement motivée à l’idée d’aller accrocher les clubs pour qui la compétition est une routine. Les Bernois se préparent à beaucoup travailler pour montrer du beau football dans son antre, sous les yeux de l’Europe entière. «La Champions League reste l’un des plus grands rêves pour un footballeur.» Le plus grand? «La Coupe du monde!» répond Felix Mambimbi, l’un des buteurs de mardi soir.
Felix Mambimbi a libéré YB en inscrivant le 3-2 à la 93e minute. Cela marquera-t-il le premier jour de la suite de sa carrière? «Ce but me fait du bien, d’autant plus que j’ai fait un faux départ cette saison.» Moins en vue, le Fribourgeois qui a fait toutes ses classes au sein de Young Boys admet avoir manqué de temps de jeu. «Là j’arrive à inscrire un but en quelques minutes. Ça fait vraiment du bien à la tête», affirme-t-il, soulagé.
Il est l’exemple même que les efforts menés en matière de formation des jeunes payent. «Nos joueurs peuvent se mesurer aux meilleurs. Ils peuvent en apprendre, se comparer et voir ce qu’ils doivent travailler», explique Christoph Spycher. Outre le progrès, les joueurs ont surtout l’occasion de se montrer aux yeux de l’Europe. «Ce n’est pas facile d’y aller en jouant pour un club suisse. Il faut en profiter», lance encore Felix Mambimbi. D’autant plus que de bonnes performances en Champions League se remarquent et peuvent amener à des contrats au sein d’autres clubs, plus ambitieux.
Le tirage idéal
«Chaque groupe risque d’être très compliqué»
Existe-t-il un scénario favorable à YB? «Non, en tant que quatrième chapeau, chaque groupe risque d’être très compliqué», répond le directeur sportif. Il a davantage d’idées à la question des équipes qui font peur. «Là oui, il y en a passablement», rigole-t-il. Il pense notamment aux deux premiers chapeaux, lesquels contiennent les équipes les plus redoutables. À n’en pas douter, tomber sur l’armada offensive parisienne ou les redoutables tenants du titre – Chelsea – a de quoi inquiéter le bloc défensif.

Les deux premiers chapeaux de la Champions League sont déjà connus.
UEFA.Favori ou pas, chaque joueur chausse les crampons pour gagner. Les joueurs d’YB ne font pas exception et auront à cœur de mouiller le maillot pour remporter la victoire. Pas question de faire figuration. «On n’est pas là pour admirer les joueurs», ironise l’attaquant fribourgeois de 20 ans, qui a grandi en voyant Ronaldo ou Messi dominer les débats.
«À ce niveau-là, le match doit être parfait. Les équipes adverses ne pardonnent aucune erreur», met en garde le directeur sportif. Felix Mambimbi ressent une joie teintée d’une envie de devenir meilleur «Si maintenant on tire le PSG, ça me va. Je suis preneur de tous les grands clubs», se réjouit-il. Il espère apprendre un maximum de ses adversaires.
Les trois derniers participants à la compétition seront eux connus mercredi soir. Le tirage au sort aura lieu le jeudi 26 août à Istanbul. Les 32 équipes en lice seront ainsi fixées sur leur sort.
La Champions League compte
La compétition rapporte énormément au club, financièrement et sportivement. «La reconnaissance en Europe est bien plus grande lorsque vous participez à la Champions League de l’UEFA», explique le CEO Wanja Greuel avant d’ajouter que «cela nous aide sur la dimension sportive et économique». Plus de 15 millions vont directement rentrer dans les caisses. «Cela offre au club beaucoup d’opportunités et de sécurité pour le futur», ajoute encore le patron d’YB. La campagne européenne fait rêver. Elle met des étoiles dans les yeux des spectateurs et sur le maillot des joueurs.
La direction de Young Boys ne perd pas de vue les autres compétitions importantes, à commencer par la Super League. Les Bernois se déplacent à Bâle dimanche 29 août. Ils doivent aller chercher des points précieux pour la course au titre. «Il faut rester très performant en championnat, c’est ce qui fait la base de toute compétition européenne», conclut Christoph Spycher.