Russie - Deux médias critiques, bloqués par Moscou, décident de fermer

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RussieDeux médias critiques, bloqués par Moscou, décident de fermer

Mercredi, les autorités russes ont bloqué l’accès aux sites web de deux médias critiques envers le régime. Ils ont préféré jeter l’éponge en raison des risques pour leur personnel.

Mercredi, les autorités russes ont bloqué l’accès aux sites web de deux médias et d’une organisation de défense des droits liés à à l’opposant, Mikhaïl Khodorkovski, en exil en Europe.

Mercredi, les autorités russes ont bloqué l’accès aux sites web de deux médias et d’une organisation de défense des droits liés à à l’opposant, Mikhaïl Khodorkovski, en exil en Europe.

AFP

Deux médias russes liés à l’opposant Mikhaïl Khodorkovski ont annoncé, jeudi, leur fermeture après que leurs sites ont été bloqués par les autorités, qui renforcent la pression sur l’opposition à l’approche des législatives.

Mercredi, les autorités russes ont bloqué l’accès aux sites web de deux médias et d’une organisation de défense des droits liés à cet ex-oligarque en exil en Europe. «Après que toutes les organisations de l’opposant Alexeï Navalny ont été déclarées ‘’extrémistes’’, les autorités ont également bloqué MBKh Media, Open Media et l’organisation d’aide juridique» Pravozachita Otkritki, avait annoncé dans la nuit sur Twitter cet adversaire de longue date du président russe Vladimir Poutine.

«Risques trop grands»

«Les autorités ne veulent pas de projets médiatiques ayant un regard critique sur ce qu’il se passe dans le pays», a écrit jeudi sur Twitter le compte d’Open Media. «Nous avons, avec l’investisseur, décidé d’arrêter le travail, car les risques pour le personnel du projet sont trop grands», a précisé le média, qui a indiqué avoir reçu une subvention de cinq ans de Mikhaïl Khodorkovski en 2017.

«Le projet MBKh est en cours de clôture» par crainte de poursuites contre ses employés, a également annoncé sur Facebook Veronika Koutsillo, qui en a été la rédactrice en chef. «Le pays s’enfonce rapidement dans une incroyable obscurité féodale».

Jeudi matin, les sites des deux médias ne pouvaient être consultés depuis la Russie que par le moyen d’un VPN, tandis que le site de l’organisation de défense des droits semblait ne plus exister. L’agence russe de régulation des médias, Roskomnadzor, a indiqué à l’agence Interfax avoir procédé à ce blocage à la demande du procureur général.

D’autres médias bannis

De nombreux médias indépendants et autres groupes critiques du pouvoir ont été bannis récemment en Russie, dans le cadre d’une répression croissante de l’opposition à l’approche des élections législatives de septembre. Une loi votée récemment par les députés devrait aboutir à l’exclusion du scrutin de l’essentiel des opposants, en particulier les partisans d’Alexeï Navalny, bête noire du Kremlin qui purge actuellement une peine de prison.

L’organisation Open Russia de Mikhaïl Khodorkovski avait été classée «indésirable» en 2017, après quoi elle s’était auto-dissoute en 2019. Elle a ensuite ouvert une autre structure du même nom qui n’a jamais été enregistrée par le ministère de la Justice. Cette dernière s’est à son tour auto-dissoute en mai 2021, par crainte de poursuites contre ses membres. L’ancien responsable d’Open Russia, Andreï Pivovarov, a été arrêté en juin et se trouve depuis en détention.

Mikhaïl Khodorkovski est un oligarque arrêté en 2003 qui a passé 10 ans en prison. Gracié en 2013, il s’est exilé en Europe, où il a fondé plusieurs mouvements d’opposition à Vladimir Poutine.

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