NorvègeDes objets archéologiques réclamés par l’Irak ont été repérés
Une centaine de sculptures et autres marques du glorieux passé de la Mésopotamie ont été saisies chez un collectionneur norvégien.

Photo d’illustration.
AFPLa police norvégienne a annoncé vendredi avoir saisi chez un collectionneur près de 100 objets archéologiques mésopotamiens réclamés par l’Irak.
«La saisie porte sur ce que l’on présume être des tablettes cunéiformes (ndlr: l’écriture la plus vieille au monde) et d’autres objets archéologiques de Mésopotamie, l’Irak d’aujourd’hui, ... considérés comme importants pour le patrimoine culturel historique mondial», a indiqué la police dans un communiqué.
Les objets ont été saisis au cours d’une perquisition chez un collectionneur dans le sud-est de la Norvège.
Ils font l’objet d’une demande de restitution de la part des autorités irakiennes auprès du ministère norvégien de la Culture.
Demande de restitution
«Une procédure de restitution a été entamée, mais une expertise doit d’abord être effectuée pour déterminer l’origine et l’authenticité de ces objets et les autorités irakiennes doivent documenter leur demande», a déclaré à l’AFP la procureure Maria Bache Dahl.
Le collectionneur conteste la demande irakienne, a-t-elle dit, précisant qu’il n’avait pas le statut de suspect et n’avait pas été arrêté.
L’Irak, qu’ont foulé Sumériens, Assyriens et Babyloniens, est une terre de choix pour les contrebandiers.
Contrebande idéale
Selon une source gouvernementale irakienne, le trafic alimente les réseaux criminels dans un pays où les groupes armés, dont certains sont proches de l’Iran, ont fortement gagné en influence.
Lorsqu’il occupait de larges pans du territoire irakien entre 2014 et 2017, le groupe Etat islamique a, lui, saccagé des dizaines de trésors pré-islamiques au bulldozer, à la pioche ou à l’explosif, mais aussi pratiqué la contrebande pour se financer.