Sommet du G20: «Beach Boy» Biden s’épanouit dans la nonchalance de Bali

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Sommet du G20«Beach Boy» Biden s’épanouit dans la nonchalance de Bali

Galvanisé par le résultat des Midterms, le président des États-Unis apparaît très détendu au sommet du G20, en Indonésie. À témoin l’entretien qu’il a eu avec son homologue chinois, Xi Jinping.

Joe Biden semble apprécier son séjour à Bali.

Joe Biden semble apprécier son séjour à Bali.

AFP

Est-ce la plage? Les hôtels somptueux? Ou encore le sourire chaleureux du président Xi Jinping? Une chose est sûre: Joe Biden apprécie son G20 à Bali. «Je ne pense pas que je vais rentrer chez moi», a plaisanté le président américain devant son homologue indonésien, Joko Widodo, en s’enthousiasmant à propos de la plage paradisiaque devant son hôtel.

Lors d’une conférence de presse, lundi soir, dans un jardin tropical, les premières paroles de Joe Biden aux journalistes ont été: «Bienvenue à Bali!» Des mots qui, accompagnés d’un petit gloussement, semblaient résumer ce que tout le monde ressentait à ce moment-là: un cocktail de chaleur moite, de paysages époustouflants et de nature luxuriante, à mille lieues du formalisme rigide de la Maison-Blanche.

«Je ne pense pas que je vais rentrer chez moi!»

Plaisanterie de Joe Biden, président des États-Unis, à son homologue indonésien, Joko Widodo, pour lui dire son plaisir à être à Bali

Les journalistes des télévisions s’épongeaient le visage avec des serviettes. Un chœur de grillons chantait si fort que même les cascades du jardin étaient inaudibles. Après des heures de vol pour enchaîner des sommets, d’abord en Égypte, puis au Cambodge et à Bali, beaucoup accusaient une grosse fatigue. Joe Biden lui-même a admis, d’une voix rauque, avoir attrapé «un petit rhume».

En toute décontraction

Et pourtant, l’impression dominante que dégageait le vétéran démocrate était très balinaise: la décontraction. Une semaine plus tôt, le président se préparait à un voyage terni par l’humiliante défaite aux élections de mi-mandat, que beaucoup prédisaient. Mais à la place, le président peut savourer les résultats beaucoup moins bons qu’attendu des républicains à la Chambre des représentants, et surtout le maintien du contrôle des démocrates sur le Sénat.

Encore mieux pour Joe Biden: le scrutin a reflété un net rejet des partisans de Donald Trump. De quoi renforcer la thèse selon laquelle sa victoire à la présidentielle, en 2020, n’était pas un événement ordinaire, mais le début d’une bataille existentielle pour l’avenir du pays et de sa démocratie.

«Heureux» de se voir

Le scrutin de la semaine dernière «a envoyé un message très fort dans le monde entier, à savoir que les États-Unis sont prêts à tenir leur rôle», a dit Joe Biden. Selon lui, les résultats ont montré que «nous allons rester pleinement engagés dans le monde». Une confiance en soi et un optimisme qu’il a continué à arborer lors de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping, en marge du sommet du G20. Les deux hommes se sont souvent croisés au cours de leurs longues carrières politiques respectives. Mais il s’agissait de leur premier entretien en personne depuis que Joe Biden est devenu président.

«Je suis vraiment heureux de pouvoir vous revoir en personne. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, à l’époque où nous étions tous deux vice-présidents, et je suis ravi de vous voir», a lancé l’Américain en affichant son sourire caractéristique.

Xi Jinping aussi détendu

Xi n’est pas connu pour sa jovialité en public et sa reconduction, le mois dernier, pour un troisième mandat historique à la tête de la superpuissance chinoise le place en position de force. Mais lui aussi a semblé saisir l’ambiance nonchalante de l’île. Notant que tous deux s’étaient passé de nombreux appels téléphoniques et avaient échangé des lettres, il a ajouté que rien ne pouvait «remplacer les échanges en face à face».

La scène n’a pas échappé au «Global Times». «Cette scène tant attendue entre la Chine et les États-Unis a apaisé et réconforté en temps voulu les émotions tendues du monde», s’est enthousiasmé ce média d’État chinois de langue anglaise.

Du répit avant la cohabitation

(AFP)

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