Wimbledon: Novak Djokovic puissance sept!

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WimbledonNovak Djokovic puissance sept!

Trop solide pour Nick Kyrgios, le Serbe a remporté son septième Wimbledon et 21e titre du Grand Chelem (4-6, 6-3, 6-4, 7-6). La course aux records continue.

Mathieu Aeschmann
par
Mathieu Aeschmann Londres
Novak Djokovic se replace dans la course au meilleur joueur de tous les temps.

Novak Djokovic se replace dans la course au meilleur joueur de tous les temps.

AFP

Nick Kyrgios aura réussi à faire passer un frisson, dimanche sur le Centre Court de Wimbledon. Mais celui-ci n’aura duré qu’un set. C'est évidemment trop peu pour prétendre remporter une finale de Grand Chelem, surtout face à Novak Djokovic, maître absolu du tennis sur herbe et despote de la dernière décennie verte. Le Serbe est désormais quadruple tenant du trophée, vainqueur de sept des onze dernières éditions. Des chiffres qui résument bien la marge qu’il possède sur ses semblables du côté de Church Road.

Dimanche, cette marge aura eu besoin d’un set pour prendre forme. La faute à un Nick Kyrgios d’une justesse totale dans la première manche. Enchaînements service-volée, amorties, échanges cotonneux pour introduire une accélération soudaine, l’Australien variait toute la palette du jeu sur gazon sans jamais se tromper (4-6).

Aurait-il pu étirer cet état proche de la «zone» plus longtemps? Deux points, au troisième jeu du deuxième set semblent l’avoir brisé (1-1). À 30A sur le service de «Nole», Kyrgios oublia une balle courte puis il accepta trop longtemps le bras de fer en revers croisé. À partir de cet instant, Novak Djokovic était devenu le patron sur le court.

Sur les talons de Nadal

Le jeu suivant, le Serbe breakait pour la première fois. Un avantage qu’il conservait jusqu’en fin de set malgré quatre balles de 5-5 à sauver (mal négociées par «NK»). L’Australien avait laissé «Djoko» remettre les pieds sur la table (6-3). Étouffé par sa qualité de retour – toujours aussi exceptionnelle, il se lançait alors dans ses monologues autodestructeurs en direction de son clan. Au sixième jeu, une femme dans les premiers rangs concentrait son courroux («Celle dont on a l’impression qu’elle a bu 700 verres»). Or ce n’était qu’une question de temps: toute cette énergie négative ne pouvait que le mener à la catastrophe. Elle se matérialisait par un dernier jeu de service hara-kiri, lequel offrait la troisième manche à Djokovic (6-4).

La suite et la fin? Un quatrième set dont le tie-break ne fut jamais tendu. Nick Kyrgios l’avait atteint grâce à son service, il le débutait par une double faute. Novak Djokovic pouvait s’envoler vers un septième sacre à Wimbledon. Un 21e titre du Grand Chelem qui le replace entre Federer (20) et Nadal (22) dans la grande course au record. «Franchement je n’ai plus les mots pour dire tout ce que ce tournoi représente, je l’ai expliqué tellement de fois, souriait «Nole» au micro de Sue Barker (pour la dernière fois). Ma première image de tennis, c'était Wimbledon. C’est cette image qui m’a poussé à demander une raquette à mes parents. Et à chaque fois que je reviens sur le Centre Court, le lien est plus puissant.»

«Ma première image de tennis, c'était Wimbledon. C’est cette image qui m’a poussé à demander une raquette à mes parents. Et à chaque fois que je reviens sur le Centre Court, le lien est plus puissant»

Novak Djokovic, septuple vainqueur de Wimbledon

Un lien si fort qu’il n’y a plus perdu depuis 2013.

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