Hockey sur glaceLe LHC refuse de paniquer malgré les turbulences
La formation vaudoise a livré une bien pâle copie, samedi soir, à Langnau, et elle s’est fait punir (4-3). La période est délicate pour les Lions, battus à six reprises au cours des huit derniers matches.


Geoff Ward a dû donner de la voix, samedi soir, à Langnau. En vain.
Martin Meienberger/freshfocusLes promesses aperçues en début de championnat, après une saison 2022-2023 désastreuse, paraissent déjà bien loin du côté du Lausanne HC. Quelque chose semble s’être brisé lors du sabordage d’Ambri voilà un mois. Depuis ce funeste 26 septembre, les Lions n’ont récolté que six petites unités en huit sorties. Inquiétant de l’extérieur, moins au sein du groupe entraîné par Geoff Ward.
L’entraîneur canadien, visiblement grand amateur de la Méthode Coué, s’est ainsi catégoriquement refusé à céder à toute forme de panique, samedi soir, à l’issue de la nouvelle déconvenue de ses hommes, cette fois-ci sur la glace de Langnau (4-3).
«On ne peut pas ignorer les derniers résultats, mais on ne va assurément pas se mettre à paniquer.»
«Je ne suis pas inquiet, car on aurait aussi pu remporter la majorité de ces matches, nuance le technicien. On ne peut pas ignorer les derniers résultats, mais on ne va assurément pas se mettre à paniquer. On va continuer de jouer notre jeu, car il est suffisamment bon pour gagner des matches. Mais c’est vrai qu’on est actuellement à la peine.»
La prestation livrée par les Lausannois à l’Ilfis n’a franchement pas été reluisante, même s’ils ont montré de l’orgueil dans l’ultime période. Malheureusement pour eux, le mal était fait. Car les Vaudois ont eu la mauvaise idée de se montrer généreux avec les Emmentalois, leur offrant littéralement les quatre réussites.
«C’est frustrant, concède Théo Rochette, coupable d’avoir lâché le marquage de Flavio Schmutz sur le deuxième but de Langnau. On méritait probablement plus de remporter ce match que Langnau, surtout à la fin. Mais ce qui est positif dans notre situation, c’est qu’on sait pourquoi on perd et quelles erreurs on commet. Ce sont des trucs faciles à corriger. Une fois qu’on y parviendra, on pourra partir sur une bonne lancée.»
Le manque criant d’agressivité du duo Marti/Sidler sur l’ouverture du score signée Patrick Petrini ou les grossières pertes de puck d’Antti Suomela puis de Robin Kovacs sur les deux buts marqués par Aleksi Saarela sont effectivement des éléments très facilement rectifiables. Le manque d’efficacité devant la cage adverse semble être, en revanche, un aspect plus complexe à gommer.
57 tirs cadrés
«La productivité n’est actuellement pas là et ça ne nous permet pas de rattraper nos erreurs, regrette Geoff Ward. J’aime le fait qu’on se crée des opportunités, mais on doit serrer le jeu derrière et être plus cohérent. Quand tu es à la peine offensivement, tu as parfois tendance à vouloir trop en faire. Ou alors tu attends trop. Je ne suis toutefois pas mécontent du travail fourni par mon équipe.»
Celle-ci a certes adressé 57 tirs en direction de la cage de Langnau, mais Stéphane Charlin n’a pas dû se démultiplier, ni être génial durant les deux premières périodes. Au final, le portier genevois a surtout été sollicité dans les ultimes minutes, se montrant particulièrement inspiré devant Jiri Sekac (46e). Les Lions entendent logiquement s’appuyer sur la (meilleure) fin de match afin d’aborder la rencontre dominicale contre Berne – coup d’envoi à 20h, à la Vaudoise aréna – dans de bonnes dispositions.
«La période actuelle est décevante. Mais il faut apprendre de ces défaites et ne pas se laisser décourager par celles-ci.»
«Le point positif, c’est qu’on a bien rebondi lors du troisième tiers, glisse Théo Rochette. On essaie de construire sur les aspects positifs. La période actuelle est décevante. Mais il faut apprendre de ces défaites et ne pas se laisser décourager par celles-ci. On a une chance de se reprendre dès demain (ndlr: dimanche). Il ne faut donc pas commencer à paniquer.»
S’il entend se donner un bon bol d’air, le LHC devra élever son curseur dans l’intégralité des secteurs de jeu. Car les chantiers sont nombreux. «On doit tirer les leçons et relever la tête», confirme le coach ontarien. Premiers éléments de réponse face aux Ours.