Euro fémininL’Angleterre réussit un petit miracle contre l’Espagne
Les Anglaises sont passées à six minutes de l’élimination lors de «leur» Euro 2022. Mais elles ont fini par se jouer de l’Espagne en quarts de finale (2-1 ap).


Buteuse à la 84e minute, Ella Toone a permis à l’Angleterre de rester en vie dans ce quart de finale de l’Euro féminin.
AFPLes «Lionesses» rugissent encore! Mais le couperet n’est pas passé loin pour le pays organisateur de ce Championnat d’Europe. À six minutes près en fait, lors d’un quart de finale d’une sacrée intensité. Les Anglaises ont fini par s’en sortir et heureusement pour le tournoi, qui a besoin d’elles pour que la ferveur reste de mise d’ici à la finale à Wembley, prévue le 31 juillet prochain.
Était-ce la pression? Ou une certaine crispation qui a tendance à envahir les joueuses et joueurs anglais dès qu’un trophée semble à portée de pied et que leurs fans croient enfin à un premier titre depuis la Coupe du monde 1966 remportée à domicile par ces messieurs? Parce que les «Lionesses» sont très mal entrées dans leur rencontre. Pire, elles ont encaissé l’ouverture du score et ont failli ne pas s’en sortir.
À Brighton, elles n’ont pas cadré le moindre tir en première période et largement abandonné la possession à des Ibères qui s’en délectent. L’Angleterre a tenté de corriger le tir ensuite, mais pour une fois, les Espagnoles se sont montrées réalistes. À la 54e, sur leur première opportunité claire du match, la première vraie occasion tout court d’ailleurs, Esther Gonzalez a transformé en or un tir croisé pris dans la surface de réparation.
Toone fait exploser le stade
Dans la foulée, l’Angleterre a jeté toutes ses forces dans la bataille. Ç’a toutefois été très désordonné et à part une quadruple occasion à un quart d’heure de la fin – tous les tirs ont été repoussés par la défense espagnole, on a fini par croire qu’elles n’y arriveraient jamais. Heureusement, Ella Toone a fait exploser le stade à la 84e, sur une remise que les Espagnoles ont longtemps estimée entachée d’une faute. Dans la prolongation, c’est Georgia Stanway qui a fini le travail et envoyé sa troupe au 7e ciel d’une frappe limpide de 20 mètres dont la gardienne espagnole Sandra Paños va sans doute longtemps cauchemarder.
Jeudi soir, ce sera au tour de l’Allemagne de tenter de se faire sa place dans le dernier carré. Les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg, l’ancienne sélectionneuse de l’équipe de Suisse, partiront en larges favorites. La preuve? Même le sélectionneur autrichien semble déjà content d’être sur le terrain de Brentford. «C’est fantastique et déjà difficile à croire qu’on ait passé le premier tour, a rigolé Irene Fuhrmann en conférence de presse d’avant-match. On est toutefois réalistes à propos de notre prochain adversaire: l’Allemagne joue bien et ça va être compliqué…»