A Bienne, un simple sous-voies coûterait 100 millions

À Bienne, entre la ville et le lac, il y a une gare et des rails. Le meilleur moyen de passer de l’un à l’autre, c’est encore de passer par le sous-voies. Sauf qu’aux heures de pointe, entre Bienne et Berne, Lausanne et Bâle, Genève et Zurich, il y a foule dans ce passage aménagé pour l’Expo.02.

La nécessité d’un second sous-voies réservé aux piétons et cyclistes est allée grandissante, prévu à l’Est de la gare «afin d’améliorer la connexion entre le centre-ville et le lac, de promouvoir la mobilité douce», mais aussi et surtout de décongestionner le passage principal.

Un projet de nouveau passage a été examiné dans le cadre d’une étude de faisabilité. Cette étude montre que les exigences pour réaliser un passage de ce type sont «élevées». Explication: les normes des CFF pour des passages sous-voies avec accès aux quais impliquent d’une part une séparation des cycles et des piétons et d’autre part, une différence de niveau très importante entre la place de la Gare et le sol du passage sous-voies.

Un nouveau sous-voies impose des accès par des escaliers et des rampes. Aïe! Les coûts de réalisation répartis entre la Ville et les CFF sont «extrêmement élevés». Sans tenir compte de la nécessité de déplacer la gare de la ligne Bienne-Täuffelen-Anet, ces coûts approchent les 100 millions de francs, dont 37% à charge de la Ville de Bienne.

Une variante avec passage pour vélos sera prise en compte «dans le cadre des réflexions en cours en vue d’établir un concept d’affectation» pour l’ensemble du secteur de la gare. «Si un nouvel accès aux quais pour les piétonnes et piétons semble indispensable à l’exploitation des CFF à moyen et long terme, la réalisation du passage comme liaison urbaine piétonne et cyclable est à approfondir dans une réflexion coûts/bénéfices», a fait savoir le maire Erich Fehr. Suite au prochain épisode…