FootballCity se détache, Liverpool accroché, Chelsea agacé
Manchester City est assuré de conserver la tête de la Premier League après avoir écarté Newcastle (4-0). Il profite du nul de Chelsea à Wolverhampton (0-0) pour faire le trou sur les Blues.

Raheem Sterling célèbre son but avec ses coéquipiers Gabriel Jesus, Joao Cancelo et Cole Palmer.
AFPAvec son 14e succès de la saison, City compte 44 points après 18 matches, quatre de plus que Liverpool qui joue à Tottenham en fin d’après-midi et six de plus que Chelsea, (3e). Face au leader qui restait sur sept victoires de rang en championnat, la mission semblait déjà impossible pour Newcastle au coup d’envoi.
Mais quand les Magpies ont, en plus, offert l’ouverture du score après moins de 5 minutes de jeu, sur une mésentente entre le gardien Martin Dubravka et son défenseur Ciaran Clarke, qui a permis à Ruben Dias de marquer de près (0-1), il a vite été évident que le miracle n’aurait pas lieu.
Complètement sous l’eau face à des Citizens qui ne semblaient même pas forcer pendant une demi-heure, Newcastle a été un spectateur très passif quand Joao Cancelo s’est infiltré dans l’axe pour déclencher une magnifique frappe du droit en pleine lucarne (0-2, 27e).
Après avoir atomisé Leeds (7-0), mardi, Manchester City n’a pas donné le sentiment de vouloir trop appuyer cette fois. Gabriel Jesus (52e) ou Raheem Sterling (57e) auraient pu enfoncer le clou au retour des vestiaires, mais c’est finalement à Riyad Mahrez qu’est revenu cet honneur, d’une volée du plat du pied en pleine course (0-3, 63e), avant d’être imité par Sterling en toute fin de match (0-4, 86e).
Une victoire sans histoire pour les hommes de Pep Guardiola, victime d’un test faussement positif au Covid-19 en semaine, mais qui sont sinon épargnés par le virus, contrairement à beaucoup d’autres équipes, puisque quatre matches sur dix de la 18e journée auront été joués ce week-end.
Liverpool bute sur les Spurs
Affaibli par des absences pour Covid, alors que Tottenham a récupéré presque tous ses joueurs atteints, Liverpool revient avec un point d’un match très mouvementé chez des Spurs combatifs. Les Londoniens n’avaient plus joué depuis deux semaines, le temps de voir refluer la vague de cas de Covid qui a frappé son effectif et son staff, alors que les Reds sont aux prises avec le virus et privés de Virgil van Dijk, Curtis Jones, Fabinho, Thiago Alcantara et que Jordan Henderson même si ce dernier semble n’avoir qu’un rhume.
Ces absences et la différence de fraîcheur entre les deux équipes expliquent sans doute le début de match compliqué de Liverpool, bousculé comme rarement par les Spurs. Une domination concrétisée par une frappe croisée de Harry Kane bien lancé par Tanguy Ndombélé (1-0, 13e) mais ternie par les énormes occasions ratées, comme le face-à-face de Dele Alli devant Alisson (30e).
Laisser passer de telles opportunités est souvent rédhibitoire face aux Reds qui auraient pu prendre les trois points, Diogo Jota ayant égalisé (1-1, 35e) et Andrew Robertson donné l’avantage, tous deux de la tête (1-2, 69e). Mais le Tottenham d’Antonio Conte a de belles ressources morales et, bien aidé par une grosse bourde d’Alisson, sinon excellent, Son Heung-min a donné un point mérité aux Spurs (2-2, 74e).
Avec 3 matches en moins et 6 points de retard seulement sur les places qualificatives pour la Ligue des Champions, Tottenham peut regarder ses prochains matches, contre Crystal Palace, Southampton et Watford, avec appétit
Chelsea tire la langue
À la peine depuis fin novembre, Chelsea a dû concéder un nul vierge chez les solides Wolves, lors d’un match joué à contrecœur après avoir vu une demande de report refusée par la Premier League. Déjà privés de Romelu Lukaku, Callum Hudson-Odoi et Timo Werner en milieu de semaine contre Everton, les Blues se sont rendus dans l’ouest des Midlands sans Ruben Loftus-Cheek, Kaï Havertz et Jorginho sur la feuille de match, qui ne comptait que six remplaçants au lieu de sept, dont deux gardiens de but.
«On ne peut vraiment pas» comprendre les décisions de la Premier League, s’est plaint l’entraîneur Thomas Tuchel avant le match, alors que dix rencontres de championnat ont déjà été repoussées pour des raisons sanitaires. «Nous sommes déçus, un peu en colère, mais cela ne nous rendra pas moins compétitifs», avait-il promis, tout en reconnaissant que devoir titulariser N’Golo Kanté, tout juste de retour de blessure, était «un gros risque».
Le match lui a en partie donné tort, son équipe ayant beaucoup de mal à créer du danger, malgré une forte possession de balle. Mais ce mal avait déjà été observé dans d’autres matches et s’explique aussi bien par les absences que par la période de la saison, où le style très intense prôné par l’Allemand pèse sur les organismes.
Covid ou pas, Chelsea semble ne plus tout à fait être dans la même course que les implacables Manchester City et Liverpool et va devoir serrer les dents en espérant trouver prochainement son second souffle.