Europa League: «Une différence de niveau entre Servette et Slavia»

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Europa League«Une différence de niveau entre Servette et Slavia»

René Weiler met des mots froids sur la défaite 2-0 des Grenat face aux Tchèques. Un constat lucide et sans détour de l’entraîneur.

Daniel Visentini
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Daniel Visentini
David Douline bloqué par Dumitrescu: on ne passe pas! Servette n’a presque jamais pu bousculer les Praguois du Slavia, sauf quand il y avait déjà 2-0 pour eux.

David Douline bloqué par Dumitrescu: on ne passe pas! Servette n’a presque jamais pu bousculer les Praguois du Slavia, sauf quand il y avait déjà 2-0 pour eux.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

«Les premiers mots qui me viennent, c’est: expérience, apprentissage.»

Les vêtements encore trempés par le déluge qui s’est abattu sur Genève en début de soirée, René Weiler ne cherche pas d’excuse. Ce premier match de la campagne européenne automnale s’est soldé par une défaite sans appel de Servette face à Slavia et le constat est celui d’une forme d’impuissance, avec des Grenat bien en peine pour surprendre les Tchèques.

«En première période, nous n’avons pas une seule chance de but, soulignait Weiler. Nos meilleurs joueurs n’arrivaient pas à faire la différence, ni Bedia, ni Kutesa par exemple. Kutesa, il a tenté des mouvements qui lui permettent de passer, d’habitude. Là, il n’a jamais réussi à prendre le meilleur sur son adversaire. Nous étions en retard dans les duels, sur les deuxièmes ballons aussi. Ce n’est pas une surprise pour moi: il y a une différence de niveau entre Servette et le Slavia, très solide.»

Un défi immense

Cela veut-il dire qu’à ce niveau, en Europa League, Servette n’aura jamais son mot à dire? René Weiler prend le temps de la réflexion. «Quand nous nous sommes qualifiés pour les phases de groupe de cette compétition, je savais que le pas était immense, dit l’entraîneur. D’un côté, il y avait une forme d’accomplissement extraordinaire. De l’autre, c’est un défi qui permet difficilement de rêver. Je savais que ce serait dur pour Servette. Tout le monde a pu s’en apercevoir maintenant.»

Mais alors, que retirer de positif? L’expérience qui est emmagasinée, bien sûr. Mais encore, en vue du championnat, dès dimanche, avec ce déplacement à Lucerne? «Cela peut être la force mentale, assure René Weiler. Nous jouons tous les trois jours, nous venons de perdre contre une équipe qui nous était supérieure et il faut ranger cette défaite de côté pour nous mobiliser immédiatement sur le championnat. Ne pas réfléchir, gérer tout cela, aller de l’avant.»

Grandir, pour Servette, c’est apprendre de cette défaite. C’est prendre conscience du chemin encore à parcourir pour hisser son niveau. C’est peut-être trouver de nouvelles orientations tactiques pour mieux utiliser le ballon quand les Grenat en ont la possession, puisque le souci de verticalité n’a pas porté ses fruits à ce niveau. Musique d’avenir?

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