Crise ukrainienne - «Confrontation ou concertation, c’est à Vladimir Poutine de le dire»

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Crise ukrainienne«Confrontation ou concertation, c’est à Vladimir Poutine de le dire»

Pour le ministre des Affaires étrangères françaises, la balle est maintenant dans le camp de Poutine. Selon le chef de la diplomatie russe, son pays ne veut pas la guerre. Les négociations se poursuivent.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé sur la radio RTL.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé sur la radio RTL.

AFP

«Confrontation ou concertation, c’est à Vladimir Poutine de le dire», a déclaré vendredi, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, sur la radio RTL, alors que le président Emmanuel Macron doit s’entretenir dans la matinée avec son homologue russe de la crise en Ukraine. La Russie avait réclamé la fin de la politique d’élargissement de l’Alliance atlantique, notamment à l’Ukraine, et un retour des déploiements militaires occidentaux aux frontières de 1997. Des demandes rejetées mercredi, par les Etats-Unis et l’OTAN, qui continuent néanmoins les négociations.

La balle est du côté de Poutine

«Maintenant la balle est du côté de Poutine», «Est-ce qu’il veut être celui qui affirme que la Russie est une puissance de déséquilibre, ou est-ce qu’il est prêt à jouer (...) la désescalade?», s’est interrogé le ministre français des Affaires étrangères. «Oui il y a un risque (d’invasion de l’Ukraine, ndlr) bien sûr», a-t-il poursuivi, en agitant une nouvelle fois le spectre de «répercussions massives» pour la Russie, si elle venait à attaquer l’Ukraine, après avoir massé jusqu’à 100’000 hommes à sa frontière avec ce pays.

«Il est indispensable de continuer à parler de manière obstinée avec les Russes pour mettre Vladimir Poutine devant ses responsabilités», a-t-il toutefois insisté, alors qu’un certain nombre de partenaires européens, notamment à l’Est, jugent le dialogue inutile et contreproductif. «La Russie veut développer le concept de souveraineté limitée», notamment en Ukraine, a-t-il ajouté. Les Etats-Unis et l’OTAN ont d’ores et déjà refusé tout engagement à ne jamais faire entrer l’Ukraine dans l’Alliance atlantique.

Pas de guerre selon la Russie

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé vendredi, dans une interview, vouloir la diplomatie et «pas la guerre», après l’appel américain à «revenir à la table des négociations» et à ne pas envahir l’Ukraine. «Si cela tient à la Russie, il n’y aura pas de guerre. Nous ne voulons pas de guerres. Mais nous ne permettrons pas non plus que nos intérêts soient grossièrement bafoués, ignorés», a-t-il déclaré. La Russie s’estime menacée par l’expansion de l’OTAN depuis 20 ans et par le soutien occidental à l’Ukraine. Il a ajouté avoir trouvé «des graines de rationalité» dans la réponse occidentale, «sur des sujets d’importance secondaire».

Rencontre France-Russie

Au moins 100’000 militaires russes sont massés à la frontière ukrainienne, depuis fin 2021, selon les estimations des Occidentaux qui craignent qu’une invasion de l’Ukraine, voisin pro-occidental de la Russie, soit imminente. Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, doivent s’entretenir ce vendredi, le président français souhaitant proposer à son homologue russe un «chemin de désescalade».

(AFP)

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