Syrie - La Suisse rapatrie les filles enlevées par leur mère djihadiste

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SyrieLa Suisse rapatrie les filles enlevées par leur mère djihadiste

La mère, qui habitait à Genève, était partie rejoindre le groupe Etat islamique en 2016. La Confédération annonce que les deux filles enlevées sont en route pour la Suisse.

Malika*, prise en photo en Syrie, sera bientôt à nouveau en Suisse avec sa sœur.

Malika*, prise en photo en Syrie, sera bientôt à nouveau en Suisse avec sa sœur.

Screenshot/20 Minuten

La Suisse a rapatrié deux jeunes filles du camp Roj situé au nord-est de la Syrie. Malika (15)* et Nalia (9)* sont actuellement en route vers Genève. Leur mère les avait enlevées il y a cinq ans pour rejoindre le groupe Etat islamique en Syrie.

Nos confrères de «20 Minuten» rappellent ce soir que la mère avait emmené ses enfants en Syrie sans l’accord de leurs pères respectifs. Entretemps, cette citoyenne franco-tunisienne, qui possédait également le passeport à croix blanche, a été déchue de sa nationalité suisse.

Consentement de la mère

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé lundi en début de soirée avoir rapatrié les deux enfants mineures du camp syrien. Après avoir rejoint l’Irak, elles sont actuellement en route vers la Suisse, précisent les autorités. Le DFAE indique que ce rapatriement a été réalisé avec le consentement de la mère et de son avocate ainsi que dans le cadre de la décision du Conseil fédéral du 8 mars 2019 qui permet, après examen et dans l’intérêt de l’enfant, le retour de mineurs.

L’opération a eu lieu en collaboration avec les autorités compétentes en Suisse et à l’étranger, notamment celles en charge du camp où se trouvaient les enfants. Pour des raisons de protection des mineurs et de la sphère privée, aucune information supplémentaire ne peut être fournie sur ce rapatriement, précise le DFAE.

Une fille née sur place

Les deux pères, qui habitent à Genève, avaient déjà obtenu la garde exclusive des filles en 2017. Depuis, ils se sont battus avec l’aide d’avocats pour obtenir le retour de leurs filles. Les autorités genevoises, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et le DFAE s’étaient aussi engagés dans cette affaire.

Selon «20 Minuten», alors que ses deux filles sont en route pour la Suisse, la mère est restée dans le camp Roj en Syrie. Elle est en compagnie de sa troisième fille, Shamina* (4 ans). Cette dernière est née sur place, son père était un membre tunisien de l’EI tombé au combat et qui aurait planifié des attentats à l’étranger.

*noms changés par la rédaction

Au moins un enfant suisse

(20 Minuten/jba)

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