Commentaire: entre alliances et mésalliance, la droite progresse

Au lendemain du premier tour des élections genevoises, le PLR; le Centre, le MCG et l’UDC annonçaient une large alliance avec cinq candidats pour le Conseil d’État. Poussée par les succès d’alliances similaires dans les cantons de Vaud et Fribourg, la droite genevoise avait choisi de faire campagne ensemble pour le second tour. Mais c’est un flop. D’une part, l’alliance n’a pas réussi à obtenir la majorité, puisque le MCG perd son siège et que l’UDC échoue. D’autre part, elle n’a pas pu empêcher Pierre Maudet de revenir au Gouvernement.

La gauche a perdu sa majorité, certes, mais l’alliance ne l’a pas gagnée. Comme dans le canton de Vaud, c’est le candidat de l’UDC qui arrive dernier. Cependant, ces élections genevoises, si elles doivent préfigurer les fédérales d’octobre prochain, montrent que les choses pourraient changer au Conseil des États. Le duo Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone peut se faire quelques soucis pour sa réélection. Si l’alliance de droite survit à ce 30 avril, et qu’elle parvient à présenter un ticket fort, elle a les moyens de gagner.

Ce même dimanche, c’est la candidate de l’UDC Esther Friedli qui a été élue à Saint-Gall. Elle va remplacer Paul Rechsteiner, un pilier du PS à la Chambre des cantons. Dorénavant le groupe UDC compte 8 membres au Conseil des États et renforce sa position derrière le PLR (12) et le Centre (14). Les socialistes ne sont plus que 6 et les Vert.e.s 5. Ici aussi, les élections du mois d’octobre s’annoncent difficiles pour le camp rose-vert attaqué sans relâche dans tous les cantons par des coalitions de circonstances.