Hockey sur glaceMarco Pedretti est devenu un pion essentiel à Zurich
Avant l’acte III de la demi-finale contre FR Gottéron (mené 2-0 dans la série) ce mardi soir à la BCF Arena (20 h), coup de projecteur sur un joueur de devoir qui s’illustre avec les ZSC Lions depuis le début des play-off.


Zurich brille grâce à Sven Andrighetto, son Top scorer, mais aussi grâce au travail de Marco Pedretti.
FreshfocusAvec un tel numéro dans le dos, c’est presque normal de le voir voler sur la glace. Marco Pedretti arbore le 87. «Non, ce n’est pas mon année de naissance, sourit-il. Trente ans, c’est déjà bien assez! C’est le numéro que je porte depuis mon enfance, celui de la star de mes années junior, Sidney Crosby, bien sûr. Mais c’est aussi l’année de naissance de ma sœur. Ce chiffre me porte plutôt chance et il est important pour moi.»
Inspiré par le génial Canadien de Pittsburgh, Marco Pedretti a une nouvelle fois été décisif lors de l’acte II de la demi-finale qui oppose les ZSC Lions à FR Gottéron. Son accélération de la 24e minute et le tour de passe-passe pour effacer Dave Sutter conclu par une géniale passe aveugle ont débouché sur le 2-0 signé Chris Baltisberger. «En ce moment, je suis en réussite et en confiance, dit le Jurassien. Et ça, c’est typiquement le genre de jeu que tu oses tenter quand tout roule.»
Pièce maîtresse
L’ancien joueur d’Ambri, Genève et Bienne, est l’une des pièces maîtresses de Rikard Grönborg. Dans un effectif pléthorique, il a trouvé sa place au bon moment et il est utilisé à toutes les sauces par l’entraîneur suédois (17’07’’ de temps de jeu depuis le début des play-off). En 4e ligne, en supériorité numérique, en box-play, ce solide ailier est là pour rappeler qu’une équipe intelligemment bâtie doit aussi donner toute sa place à des joueurs moins «flashy», mais tellement plus utiles que certaines pseudos vedettes du championnat. «Je m’adapte sans aucun problème aux différentes situations de jeu, s’amuse le Bruntrutain. Je suis aussi à l’aise dans un rôle à l’aile du 4e trio offensif que devant le gardien adverse sur le premier jeu de puissance.»
Du galon en play-off
Sa solidité physique (1m84 pour 95 kg) fait parfois oublier que Marco Pedretti possède aussi de jolies aptitudes offensives. Par le passé, il a souvent complété les lignes offensives, prenant toute sa place aux côtés des joueurs étrangers. C’est ainsi que du côté d’Ambri et surtout de Bienne, il a dépassé plusieurs fois la barre des dix buts par saison.
Depuis le début des play-off, la réussite le boude. Il a touché les montants plusieurs fois en quart contre Bienne ou s’est fait voler des buts par le gardien. Mais avec quatre passes décisives (0,44 pt par match), il fait aussi bien que Justin Azevedo et mieux que Marcus Krüger ou Garrett Roe. Dimanche, il a pourtant manqué une occasion en or de plier le match. Alors, Marco, on en parle de cette action? «Quelle occasion? Je ne sais vraiment pas de quoi vous voulez parler! Non, plus sérieusement, le défenseur joue bien le coup et me gêne mais je dois mettre ce puck au fond. A 3-0, ce n’est plus le même match et on a pu voir que tout change très vite.»
Le «Z» adversaire de lui-même
Après trente minutes de jeu maîtrisées, le Z a levé le pied. «Ça se passe souvent inconsciemment, reconnaît le futur Lausannois. On doit absolument éviter ça, surtout après une telle première moitié de match.» Le plus grand adversaire du Z? Sans doute lui-même tant il peut parfois tomber dans une certaine forme de suffisance.
Et pourtant, en quart de finale, les joueurs et leur coach sont passés à 7 minutes de l’élimination lors de l’acte VI. «Cette série contre Bienne nous donne de la force. Nous avons été menés 2-0 dans la série et nous n’avons rien lâché.» C’est une façon de souligner que, débarrassé du fardeau qu’aurait constitué une élimination en quart, ce Zurich-là dégage une sorte de force tranquille.
À l’image de son attaquant jurassien qui n’hésitera pas à (re)tenter des gestes à la Crosby, dès ce mardi soir sur la glace de la BCF Arena, à l’occasion de l’acte III.