MotocyclismeBastianini parfait, Márquez héroïque
Il y avait cinq Ducati aux cinq meilleures places de la grille de départ du GP des Amériques, deux ont eu droit au podium. Bastianini et Jack Miller. Mais que dire de Marc Márquez?

Enea Bastianini et sa Ducati ont dominé les débats à Austin.
AFPUne Ducati devait logiquement remporter le GP des Amériques, on l’avait compris dès les essais. Ce fut celle d’Enea Bastianini, une Desmosedici de l’an dernier, mais un pilote qui est certainement le meilleur au monde dans la gestion du capital pneumatique. Dans tous les cas, un superbe leader du championnat avant l’arrivée des GP sur le sol européen, dans deux semaines au Portugal.
Autre spécialiste de la gestion pneumatique, Alex Rins, qui s’offre un nouveau podium avec sa Suzuki, après avoir passé Jack Miller dans le dernier tour. Tout cela, finalement, semble très logique, pour autant que la classe MotoGP puisse être logique en 2022.
Marquez dernier au 1er virage
Passons donc maintenant à ce qui l’est beaucoup moins, logique. On va donc parler de Marc Márquez. Neuvième «seulement» sur la grille, le «King of COTA» savait que, pour poursuivre sa formidable histoire avec le circuit texan, il devait réussir un départ parfait. Mais voilà, le coup de la panne, électronique, visiblement au moment où les feux s’éteignent; et cette Honda qui hoquette sur la grille, son pilote qui se retourne et qui constate qu’il n’y a plus personne derrière lui. À la fin du premier tour, il est dix-huitième. À la mi-course, il est revenu sur le champion du monde en titre Fabio Quartararo, qui a encore tiré un maximum de sa Yamaha M1. Finalement sixième, Márquez aura au passage amélioré son propre record du tour.
Trois semaines après le pire GP de sa carrière en Indonésie, Marc Márquez a signé l’une de ses plus grandes performances. Comme Enea Bastianini, comme Alex Rins, comme Jack Miller.