Procès de la ZAD (VD)Peines réduites pour les activistes du Mormont
Grève du Climat se félicite de la clémence du tribunal à Nyon, qui a largement écarté les peines voulues par le ministère public et son chef Eric Cottier.


La sévérité des peines requises par Eric Cottier n’a pas convaincu le Tribunal de Nyon.
Patrick MartinLes 7 activistes qui étaient jugés ont tous eu des peines réduites par rapport aux ordonnances pénales qu’ils avaient contestées. Deux en sortent totalement blanchis. Un des zadistes est condamné pour violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires et quatre autres pour avoir empêché les autorités d’accomplir un acte officiel. Ils écopent entre 8 à 15 jours-amende, avec sursis, alors que le Ministère public réclamait des peines fermes de 2 à 6 mois.
Dans un communiqué par Grève du Climat, diffusé lundi, un membre de l’organisation et sympathisant des zadistes du Mormont jugés à Nyon, Robin Augsburger, estime que le Tribunal a largement désavoué le Ministère public vaudois et son chef Eric Cottier: «Les accusés ont été au moins partiellement acquittés et aucune peine de prison n’a été prononcée. Certaines et certains zadistes ont été entièrement relaxés et d’autres ont écopé de jours-amendes, parfois avec sursis».
Robin Augsburger parle d’un «camouflet subi par le Ministère public vaudois» et il s’en réjouit: «Toutefois, l’acharnement du procureur général et les peines prononcées, même faibles, restent préoccupants».
Conditions de détention indigne
Rappelant qu’une «nouvelle limite planétaire» vient d’être franchie, Robin Augsburger déplore que l’État s’acharne contre les militantes et les militants: «Outre les accusations largement balayées aujourd’hui par le tribunal, des militants présents à Nyon ont témoigné de conditions de détention indignes, d’arrestations violentes et de fausses accusations de violences visant certains activistes. Deux plaintes ont d’ailleurs été déposées par des zadistes».
Relevons qu’une des personnes jugées à Nyon a été indemnisée pour des conditions de détention indignes.
Ensemble à Gauche demande la démission du procureur
Dans la foulée de ce jugement, le mouvement Ensemble à Gauche réclame la démission du procureur: «Le désaveu du tribunal ne permet plus au procureur d’assumer ses fonctions de manière crédible dans le contexte d’urgence climatique actuel et face à laquelle seuls les mouvements sociaux parviennent à agir à la hauteur de la situation. Nous demandons par conséquent sa démission et appelons le Grand Conseil à élire à ce poste une personne dont les priorités en matière de politique pénale ne consistent pas à intimider et à réprimer les mouvements sociaux».