Jura: Accoster des femmes lui coûte 400 francs

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JuraAccoster des femmes lui coûte 400 francs

Le prévenu prétendait avoir «demandé amicalement de boire un verre», mais la juge y a vu du stalking.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Draguer lourdement dans la rue peut mener au château de Porrentruy, siège du tribunal jurassien.

Draguer lourdement dans la rue peut mener au château de Porrentruy, siège du tribunal jurassien.

lematin.ch/Vincent Donzé

Deux plaintes, dont une seule a été maintenue, ont conduit un harceleur devant une juge au château de Porrentruy (JU). Son tort: avoir accosté des femmes dans la rue plutôt lourdement. «J’ai demandé amicalement à ces femmes de boire un verre avec moi», a plaidé le prévenu trentenaire, cité par «Le Quotidien Jurassien».

Le harceleur n’a pas compris sa comparution: «Elles ont refusé, et c’en est resté là», a-t-il souligné en soutenant que «parler de contrainte, c’est exagéré». Son avocat l’a trouvé très maladroit, «mais quand il propose à une fille de regarder le match Italie-Turquie à la télévision, ce n’est pas non plus du harcèlement».

Pour la juge pénale Marjorie Noirat, filer des jeunes filles à réitérées reprises, les accoster sans cesse et les importuner, c’est un harcèlement obsessionnel qui porte un nom: le stalking. Une plaignante a changé le chemin du travail et, rendue inquiète par des messages à répétition, elle a avisé son employeur, lequel a alerté la police.

Par le bras

«Il m’a surprise et prise par le bras», a témoigné une victime apeurée qui s’est mise à se retourner pour voir si elle était suivie. «C’était assez anxiogène», a-t-elle confié, toujours selon «Le Quotidien Jurassien». Verdict: une amende et 30 jours-amende, soit 400 francs, à quoi s’ajoute un quart des frais de justice.

Le harceleur qui s’est excusé a l’interdiction d’approcher celle qui a maintenu sa plainte et d’entrer en contact avec elle. Ses limites intellectuelles et son parcours psychomédical consécutif à une schizophrénie lui font vivre des moments «très compliqués». Paroles d’avocat: en manque d’affection, le harceleur cherchait un peu de réconfort auprès de la gent féminine.

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