BerneTaxés de «racistes», des cadres de l’UDC se voient refuser la bière
Après la polémique des rastas blancs et avoir refoulé des soldats en uniforme, la Brasserie Lorraine fait à nouveau parler d’elle.

À Berne, la Brasserie Lorraine n’en est pas à son premier coup d’éclat.
Beat Mathys/Tamedia AGLa Brasserie Lorraine, à Berne, défraie à nouveau la chronique. C’est déjà dans cet établissement que le concert d’un groupe de reggae, accusé d’«appropriation culturelle» à cause de leurs dreadlocks, avait été interrompu en juillet dernier. Un événement suite auquel les jeunes UDC avaient déposé une plainte.
La semaine dernière, la brasserie bernoise s’illustrait une nouvelle fois en refusant de servir un groupe de militaires en uniforme, nous apprenaient nos confrères de «20 minutes». Un traitement qui a visiblement aussi été réservé à une délégation de cadres de l’UDC, venus prendre une bière avant la fin de la session parlementaire d’automne.
«Intolérance de l’extrême gauche»
Selon Nau.ch, le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi, le membre du comité directeur Thomas Matter, les conseiller nationaux Mike Egger et Erich Hess étaient ainsi en visite dans l’établissement la semaine dernière. Mais les parlementaires auraient été ignorés par la serveuse. «Elle nous a dit qu’ils ne voulaient pas nous servir parce que nous étions racistes», raconte Thomas Matter au portail alémanique.
Se voyant demander des exemples concrets, l’employée aurait fait référence à l’initiative sur la burqa, acceptée en mars 2021 par le peuple et les cantons.
Suite à ce refus, les cadres de l’UDC ont décidé de lever le camp. «Que des représentants élus du plus grand parti du pays ne soient pas servis dans un restaurant, c’est triste», déplore Thomas Matter. «Cela montre l’intolérance de l’extrême gauche».
«Chercher le dialogue»
Les quatre conseillers nationaux n’avaient pas choisi la Brasserie Lorraine par hasard. Intéressés par «le contexte» des récents événements qui s’y étaient déroulés, ils ont voulu «chercher le dialogue avec les collaborateurs», explique Eric Hess à «20 Minuten». Le parlementaire assure toutefois qu’il ne s’agissait pas là d’une provocation.
Contacté par les deux médias, l’établissement bernois n’a pas souhaité commenter l’affaire.