France voisineLe cadavre dans l’abri était momifié
L’autopsie d’un homme décédé à Abbévillers alors qu’il s’abritait du froid n’a pas permis d’établir son identité.


Le cadavre a été découvert près de la frontière à Abbévillers (à g.), face à Fahy.
GoogleL’homme retrouvé mort blotti sous un abri servant à stocker du bois dans un champ, entre Abbévillers (F) et Fahy (JU), garde son mystère. Une semaine après la découverte du corps, «L’Est Républicain» révèle un fait inhabituel constaté lors de l’autopsie: le cadavre était momifié, en dépit des lésions causées au visage et aux mains par des rongeurs.
À première vue, la mort remonte à plusieurs mois: c’est l’odeur pestilentielle du corps putréfié qui a alerté le propriétaire du petit hangar. Le processus de décomposition du corps a sans doute été ralenti par le froid tenace qui semble être à l’origine de la mort. La position couchée et blottie du cadavre dans la région fait penser à une mort par hypothermie.
Carte d’identité
L’identité du défunt reste un mystère. Une carte d’identité découverte sur place dans un sac à dos est celle d’un Français de 60 ans résidant en Suisse. Appartient-elle à la victime? Pas forcément, malgré une similitude de corpulence.
Des analyses d’ossements s’avèrent nécessaires pour définir précisément son âge et la date du décès. Après l’examen médico-légal, le squelette a été envoyé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Paris.
Pas de traces
À ce stade de l’enquête, l’intervention d’un tiers est écartée: «Le corps ne portait pas de traces de coups ou de fractures», a indiqué à «L’Est Républicain» le lieutenant Yann Skoczylas, adjoint au commandant de la compagnie de Montbéliard.
Les gendarmes français travaillent avec les policiers jurassiens. Côté jurassien, aucune disparition pouvant correspondre au cadavre n’a été signalée. À Fahy, personne ne manque à l’appel de l’action sociale.