BernePalais fédéral attaqué: un condensé de «suissitude»
L’émission «Mise au point» de la RTS est revenue avec humour sur l’évacuation du Palais fédéral mardi dernier. Une «attaque du siège de la démocratie suisse».


Le Valaisan lors de son appréhension par les agents de sécurité du Palais fédéral.
Mise au point/RTSL’évacuation du Palais fédéral dans l’après-midi du 14 février dernier continue de faire vagues. Guy Parmelin a estimé dans la presse dominicale que le déroulement de cette opération soulevait un certain nombre de questions: «Le potentiel d’amélioration des procédures est donc à examiner», a-t-il souhaité.
Il n’est pas le premier à s’être montré critique vis-à-vis de cette évacuation du Palais, qui a contraint nombre de parlementaires, qui siégeaient en commission – et les conseillers fédéraux Guy Parmelin et Viola Amherd - à se réfugier durant plusieurs heures au Palace Bellevue situé à l’est du Palais fédéral.
«Chacun se souviendra…»
L’émission «Mise au Point» sur la RTS s’est fendue d’un sujet «léger» autour de cet événement, comparé à la prise du Capitole par les partisans de Donald Trump ou le saccage de la Place de Trois Pouvoirs à Brasília par ceux de Jair Bolsonaro. «Dorénavant chacun se souviendra ce qu’il faisait et où il était ce 14 février à 14 h 04», ironise le commentaire, parlant d’un «condensé de suissitude».
L’émission a diffusé la seule image connue du prétendu assaillant, originaire de Monthey (VS). On le voit en compagnie de deux agents de sécurité du Palais, à une vingtaine de mètres de l’entrée visiteur au sud du Palais fédéral. Il n’était pas armé et calme. Mais selon la sécurité du Palais fédéral, l’homme avait des résidus de poudre sur sa tenue militaire, ce qui a déclenché une opération de grande envergure pour évacuer le palais et les environs.
Cinq heures d’attente
Le sujet de la RTS ironise sur le sort réservé à la Jaguar foncée – où aurait pu se trouver la bombe - que l’homme avait garée n’importe comment sur la place Fédérale. Il a fallu pas moins de cinq heures pour que les robots puissent briser ses vitres et confirmer finalement, qu’elle ne contenait aucun explosif. D’après nos sources, l’homme avait emprunté la voiture de son père pour venir à Berne. Ce dernier est un vétérinaire bien connu dans le monde des reines et de la race d’Hérens en Valais. «Le Nouvelliste» a révélé que la police avait fait irruption à leur domicile au soir du 14 février «pour tout fouiller».
À la question de savoir pourquoi l’homme s’était rendu au Palais fédéral en tenue de combat, la famille a expliqué au quotidien valaisan qu’il pensait y avoir rendez-vous pour recevoir un grade militaire: «Les forces de l’ordre ont surréagi». C’était en filigrane le thème du sujet de «Mise au Point».