PartenariatLa faune suisse se visite au Zoo La Garenne
Le parc animalier vaudois, soutenu par la Loterie Romande, s’est spécialisé avec succès dans la présentation d’espèces locales. Il joue aussi le rôle d’hôpital et participe à la réintroduction d’animaux en voie de disparition.

Le Zoo La Garenne, dirigé par Michel Gauthier-Clerc, abrite des espèces locales comme le bouquetin des Alpes.
Victor FingalMieux connaître la faune locale et donner envie au grand public et à la jeunesse de la respecter: tel était le credo d’Erwin Meier, le fondateur du Zoo La Garenne en 1965. Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle plus tard, quelque 150 individus appartenant à une quarantaine d’espèces se partagent les 30’000 m2 du parc animalier, entièrement rénové en 2016. Des passerelles, des ponts surplombent l’habitat du lynx et d’autres animaux en permettant leur observation. Le loup dispose d’un habitat adéquat et peut se cacher, s’il le désire, dans les hautes herbes. Bien installé dans une anfractuosité d’un rocher, un couple de hiboux somnole sous le regard ébahi des visiteurs.
Tout a été pensé pour accueillir petits et grands. Toboggans, balançoires, restaurant, aire de pique-nique et un grand parking participent au confort des visiteurs, sans oublier des accès en chaise roulante. Quant à la qualité du parcours didactique et de la présentation des espèces dans un environnement au plus proche de leur habitat naturel, elles n’ont pas échappé aux principaux guides touristiques internationaux. TripAdvisor, le site en ligne d’origine américaine, lui a décerné son prix «Traveller’s Choice 2021». La Garenne a obtenu la note de 4,5 sur 5, établie sur la base du vote des visiteurs.
Mais le zoo, situé sur la commune Le Vaud dans le district de Nyon, a acquis aussi une excellente réputation mondiale pour ses performances scientifiques. Il participe à des programmes de réintroduction d’espèces menacées comme le vautour moine, le gypaète barbu, un rapace des montagnes, ou l’ibis chauve, un oiseau migrateur, dont on aperçoit aujourd’hui quelques spécimens en Suisse, et qui avait entièrement disparu il y a 400 ans, chassé pour sa chaire délicate.
Une nouvelle volière pour les passereaux
Autre mission de La Garenne, soigner les animaux sauvages blessés qui arrivent en pagaille. «Nous recevons toutes sortes d’espèces, souligne Michel Gauthier-Clerc, l’actuel directeur du zoo, des lièvres, des hérissons, des écureuils, des oiseaux. Le but, c’est de les relâcher ensuite dans la nature. Seuls ceux qui sont trop handicapés pour survivre à l’extérieur sont gardés. Nous devons construire prochainement une nouvelle volière, rien que pour les passereaux.»
Le parc animalier avec ses quelque 70’000 visiteurs annuels en temps normal ne peut vivre sans aide extérieure. «Dans ce contexte, le partenariat avec la Loterie Romande qui nous soutient depuis de nombreuses années est vital, ajoute le directeur. La LoRo a participé à la reconstruction du zoo en 2016, avec des facilités pour les personnes en fauteuil roulant. Et elle finance aussi des projets spécifiques comme ceux qui ont trait à l’éducation. C’est dire son importance.»