FootballNuma Lavanchy: «On peut créer quelque chose de bien à Sion»
Nouveau latéral droit du club valaisan, le Vaudois explique pourquoi il a choisi de poursuivre sa carrière à Tourbillon. Dans un groupe au potentiel resté trop souvent inexploité, son arrivée fera-t-elle office de déclic?


Numa Lavanchy (ici à l’entraînement à Crans-Montana sous ses nouvelles couleurs) s’est engagé avec le FC Sion jusqu’en juin 2025.
Urs Lindt/freshfocusQuand Numa Lavanchy (28 ans) a quitté le FC Lugano, vainqueur de la Coupe de Suisse ce printemps, pour rejoindre un FC Sion sortant d’une nouvelle saison compliquée, beaucoup ont pu s’étonner du choix de la destination. Mais pas le principal intéressé. «J’ai toujours suivi d’un œil curieux ce qui s’y passait, explique le papa d’Emilio (18 mois). Vu de l’extérieur, j’avais l’impression qu’il manquait chaque fois la petite étincelle, un petit quelque chose.»
Se rapprocher de la famille
En février 2019, le Vaudois avait entendu les mêmes remarques lorsqu’il s’était décidé à quitter Grasshopper pour signer au sud des Alpes. «On me demandait ce que j’allais faire là-bas, dans un club moins prestigieux que l’institution zurichoise», se souvient-il. Un autre élément a pesé cette fois en faveur du club valaisan. «Dès l’instant où j’ai refusé l’offre de Lugano, Sion était la seule offre concrète que j’avais sur la table. Et comme je ne voulais pas prendre le risque d’attendre, je n’ai pas hésité. C’est aussi la possibilité de me rapprocher de ma famille», explique le nouvel habitant de La Tour-de-Peilz.
À Tourbillon, il a souvent été question de potentiel inexploité et d’ambitions refoulées. «J’aurais bien envie de construire au FC Sion quelque chose à la Lugano. On peut y créer quelque chose de bien. On sent que le public est prêt à s’enflammer, qu’il suffirait de peu de choses pour changer de dimension. Lorsque je regarde la qualité du contingent, je me dis qu’il n’y a pas moins de qualités à Tourbillon qu’au Cornaredo.»
«On a tout pour être la bonne surprise du championnat. Moi, j’y crois à fond.»
Avec ses cavalcades sur le flanc droit, Lavanchy, fort de ses 197 matches disputés en Super League, sera-t-il l’homme qui provoquera durablement le déclic? «J’espère en tout cas être là quand Sion va décoller, s’exclame-t-il. On a tout pour être la bonne surprise du championnat. Moi, j’y crois à fond.»
À Tourbillon, la volonté de travailler avec un contingent réduit, limité à 25 joueurs, témoigne cet été d’un changement de philosophie destiné à favoriser l’émergence d’une ligne de jeu partagée, comprise de tous.
Pas dépaysé
Après Lausanne (55 matches), Grasshopper (88 matches) et Lugano (127 matches), Lavanchy découvre ces jours-ci l’environnement valaisan. Quand on débarque dans une nouvelle équipe, comment prend-on ses marques? «En Suisse, à force de jouer les uns contre les autres à longueur de saison, on a l’habitude de se côtoyer. Je connais déjà donc un peu tout le monde, notamment Karlen avec lequel j’avais joué dans les différentes sélections. Les seuls que je ne connaissais pas sont ceux qui sont arrivés de l’étranger (ndlr: Ilyas Chouaref/Châteauroux et Denis-Will Poha/Pau) en même temps que moi. Je ne me suis pas retrouvé dépaysé, le travail était prémâché.»
Comme les matches amicaux, les premières semaines d’entraînement sont aussi l’occasion pour le Vaudois de prendre ses repères, de découvrir la «dynamique du groupe» et le fonctionnement du club au quotidien. Une phase d’intégration qui se poursuivra ce samedi à Savièse, lors du match opposant Sion au Dynamo Kiev. Coup d’envoi: 19 h au stade Saint-Germain. «Je suis convaincu qu’ici, il y a tout pour bien faire…»
Bien faire peut-être, mieux faire sûrement.