FootballBâle et YB ont offert du jeu, mais ont oublié les buts
Malgré une trentaine de tentatives de part et d’autre, le choc de Super League entre Bâle et Young Boys s’est terminé sur le score de 0-0.


YB et Bâle n’ont pas réussi à se départager malgré de nombreuses occasions de chaque côté.
Marc Schumacher/freshfocusIl y avait une promesse à Saint-Jacques dimanche: celle de voir le meilleur de ce qui se fait en termes de football en Suisse. Celle-ci a été plutôt bien tenue, considérant qu’on ne joue que la quatrième journée de la saison. Il y avait aussi l’espoir de voir des buts. Celui-ci s’est atténué avant de disparaître avec le coup de sifflet final.
Alors oui, ce classique de notre époque qu’est ce Bâle-Young Boys s’est conclu par un 0-0. Mais il n’en avait en rien l’allure. Parce que c’est un football énergique, dynamique et porté vers l’avant qui a été joué. Probablement parce que la saison est encore assez jeune pour que ces deux candidats au titre se croient encore capables d’être les seuls à pouvoir la dominer. Pas besoin de calculer.
Deux bons gardiens
À quoi s’en est-il donc fallu pour que plus de 26’000 personnes quittent le Joggeli sans avoir vu le moindre but? En grande partie à deux prestations de gardien accomplis. On pense à ce double arrêt de Von Ballmoos devant Ndoye, puis Diouf (66e). Ou, en fin de première période, lorsque le portier bernois s’est interposé devant le tir en pivot d’Andi Zeqiri (pour la première fois titulaire sous ses nouvelles couleurs). Jusqu’à la tentative de Ltaief à la 91e minute qui aurait pu tout changer. On n’oublie pas non plus que de l’autre côté, Marwin Hitz a dû se montrer intraitable à de nombreuses reprises face à Elia, Rieder ou Itten.
Et puis, même quand les portiers ont été battus, c’est la barre qui s’est signalée. Il y en a eu une à signaler de chaque côté, presque coup sur coup: d’abord sur une déviation d’Elia (56e), puis sur un numéro de Millar deux minutes plus tard. Notons encore qu’au jeu des derniers remparts, Sergio Lopez a aussi joué son rôle en repoussant sur sa ligne un retourné d’Itten (71e). Bref, avec un total de 29 tirs, ce fut un petit miracle de ne jamais voir les filets trembler.
Cela a le mérite de figer les positions au classement, où YB conserve sa place de leader (avec autant de points que Servette). Pour Bâle, qui n’a toujours pas gagné le moindre match de championnat (il en compte un de moins qu’YB), il y a lieu d’y voir la confirmation qu’il est au niveau de son concurrent, avec un football peut-être plus vertical et moins porté sur la possession. Il lui correspond sans doute bien. YB, de son côté, a beau sembler rodé, il n’a pas encore toutes les clés pour étouffer quiconque viendra le défier. Et si c’était la promesse d’une Super League disputée jusqu’au mois de mai?